Dorian Bercheny : “Ce virage, il ne faut vraiment pas le rater parce qu’on ne parlera pas d’une rétrogradation d’une division, mais on parlera de quelque chose qui aura des traces pour les prochaines décennies”

Sur France Bleu Gironde (100% Girondins), Dorian Bercheny, journaliste pour la radio, est revenu sur la nouvelle contre-performance des Girondins de Bordeaux face à Lorient (0-0).
« On ne pouvait pas y arriver, il a manqué trop de choses. Ils ont poussé un peu sur la fin, mais c’est le parallèle au moment où Lorient a appris que Saint-Etienne avait perdu. Inexorablement, Lorient a reculé et a accepté de se faire subtiliser le ballon, mais ça n’a été que sur quelques minutes. C’est à l’image d’une saison. Ce qui est encore plus regrettable, tu te dis qu’à 35 points, ça suffisait pour te maintenir. Bordeaux n’en aura pas été capable. Quand on est à cette position-là, à la 37ème journée, avec si peu de victoires et autant de buts encaissés, il faut se regarder dans un miroir. Bordeaux n’avait tout simplement pas le niveau de Ligue 1 ».
Puis Dorian Bercheny parla de Gérard Lopez, et de la situation financière du club, qui évoluera la saison prochaine en Ligue 2.
« On voit finalement le côté visible de ce qui s’est passé. Oui, le club était en difficulté, Gérard Lopez est venu un peu à son chevet, mais il y avait d’autres solutions. Ce que j’espère, c’est qu’on ne va pas découvrir que la situation s’est encore empirée. Sportivement, on le sait déjà, au niveau de l’ambiance on le sait déjà aussi, au niveau financier on entend des chiffres qui ne sont pas encore arrêtés et validés : on parle un peu sans les voir écrits. Ce que j’ai hâte, c’est de voir la réelle situation des Girondins de Bordeaux, cet audit, parce que j’espère que la situation n’est pas déplorable. Oui, on a raté le virage de la Ligue 1, mais cela fait quelques semaines qu’on se prépare à une éventuelle relégation. On a l’impression que la voiture est en train de se repositionner sur une ligne droite, mais il va y avoir un nouveau virage, celui du financier et du fait de rebâtir pour les années à venir. Ce virage, il ne faut vraiment pas le rater parce qu’on ne parlera pas d’une rétrogradation d’une division, mais on parlera de quelque chose qui aura des traces pour les prochaines décennies ».