Dorian Bercheny : “Quitter Chaban avec toute son histoire, ce côté populaire, ce mélange et toutes ces belles ambiance qu’il y avait eu, toute cette grande histoire, ça a été vécu comme un traumatisme”

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Dorian Bercheny, journaliste pour la radio, s’est exprimé sur la situation des Girondins de Bordeaux et cette relégation. Est-ce qu’on pouvait s’y attendre un jour ou l’autre ?

     

    “On ne peut pas s’y attendre mais on pouvait le craindre effectivement. On pouvait espérer avoir un petit peu appris des erreurs du passé puisqu’on rappelle que l’an passé les Girondins étaient parvenus à se sauver en toute fin de saison donc on espérait avoir appris de ces erreurs là et repartir sur une dynamique positive mais malheureusement tout a été un peu fait dans la précipitation. Il y a eu ce rachat tardif, cette nomination de personnes un petit peu tardive, un recrutement fait dans la précipitation aussi et tout s’est enchaîné donc malheureusement on pouvait le craindre. Il y a eu des erreurs cette saison c’est une certitude, il y a eu des erreurs cet été c’est une certitude aussi, mais ce n’est pas ça qui précipite Bordeaux en Ligue 2. C’est un ensemble de saison finalement, où ça s’est empiré au fil des années et c’est tout ça qui est regrettable.”

     

    Puis il a donné son avis concernant le fait que Bordeaux avait changé d’entraîneur 14 fois en 12 ans. Est-ce aussi une explication sur les soucis des Girondins ces dernières années tout comme le changement de stade ?

     

    “Forcément quand il n’y a pas de stabilité, c’est quelque chose qui est compliqué à pérenniser. Tu ne peux pas mettre un style de jeu en place et là on voit vraiment la strate la plus haute, celle du football professionnel. Quand tu changes d’entraîneur tous les quelques mois ça veut dire aussi que tu perds aussi un petit peu ton empreinte, ton identité. Au niveau de ton centre de formation de ne sais pas quelle stratégie adopter parce qu’on le sait, un club professionnel c’est la vitrine, celle qui est tout en haut mais derrière, dans les plus grands clubs tu arrives à répercuter dès le plus jeune âge, cette identité, ce style de jeu, cette approche, ces valeurs. Tu essayes de le faire redescendre aux plus petits. Là, quand tu changes tous les 6 mois ou tous les ans l’entraîneur, tu perds ton identité et c’est une réalité. Est-ce que ça a un impacte sur le sportif ? Sans doute indirectement mais surtout que les bordelais ont perdu leur identité avec ce déménagement qui a été subi et qui a été un traumatisme pour les vrais amoureux du club. Quitter Chaban avec toute son histoire, ce côté populaire, ce mélange et toutes ces belles ambiance qu’il y avait eu, toute cette grande histoire, ça a été vécu comme un traumatisme. Tout cela fait là où Bordeaux en est aujourd’hui.”

     

    Retranscription Girondins4Ever