Christophe Monzie : “David Guion mérite d’être évalué sur une saison où il aura les clés du camion”

Sur ARL, Christophe Monzie a évoqué le poste d’entraineur des Girondins de Bordeaux pour la saison prochaine en Ligue 2.
« Je suis aussi de ceux qui pensent que David Guion ne mérite pas d’être jugé sur les résultats obtenus sur les quatre mois qu’il a fait à Bordeaux. Pour plusieurs raisons. D’abord, il n’a pas choisi ses joueurs, parce qu’il est arrivé après le mercato hivernal, pas plus que Jean-Louis Gasset l’année dernière qui est arrivé le 10 août, pas plus que Vladimir Petkovic non plus. Je lui avais posé la question, à ce dernier, de savoir s’il était consulté, si c’était lui qui choisissait les joueurs, et il n’a pas répondu, enfin à côté, et il a fait semblant de ne pas comprendre la question. Je pense que David Guion mérite d’être évalué sur une saison où il aura les coudées franches, où il aura les clés du camion, où il pourra donner ses profils de joueurs à défaut des joueurs eux-mêmes. Ce n’est quand même pas très difficile, compte tenu tous les manques de cette formation, de savoir où le bât blesse : presque à tous les postes […] Même si tous les noms annoncés (Didier Tholot, Jean-Marc Furlan, Laurent Batlles) sont des entraineurs très sympathiques et qu’on aime beaucoup, je pense qu’avant de continuer cette valse incessante des entraineurs… Bordeaux est le club qui a consommé le plus d’entraineurs sur les dix dernières années en France, c’est hallucinant. Donc avant ça, il faut analyser, et voir si le problème vient vraiment des entraineurs, ou d’une fluctuation d’effectif avec trop de joueurs prêtés, avec des erreurs sur la qualité réelle de ces joueurs… Je ne dirais pas qu’on a été trompés sur la marchandise, mais on a recruté et on a payé sans doute, même sur le plan salarial, trop ces joueurs-là qui n’étaient pas des premiers choix. Cela fait très longtemps qu’on n’a pas pris de premier choix à Bordeaux et aujourd’hui, on en a douloureusement pour notre argent. J’aimerais bien voir ce qui se passe dans les clubs normaux, que l’entraineur ait voix au chapitre sur le recrutement. Ce ne serait pas mal qu’on finisse par revenir aux bases, et qu’on remettre l’église au milieu du village ».