Daniel Riolo : “A Bordeaux, il est venu sans l’argent, et avec le Casper de Luis Campos… Ça change tout en fait”

Sur RMC, Daniel Riolo a eu des mots très durs envers Gérard Lopez, le Président/Propriétaire des Girondins de Bordeaux.
« Il n’est jamais là, c’est un Président absent, inexistant. Comment tu peux l’apprécier, en fait ? Il est arrivé, le projet… De toute façon, ce n’est pas un projet que les supporters aiment. On n’aime pas ce genre de projet-là, où tu sais très bien qu’un joueur qui arrive sera revendu… On connait le système, le trading c’est une chose qui ne plait pas beaucoup aux supporters. Que tu acceptes, dans une idée de moindre mal, en espérant peut-être, quand il a signé, qu’il refasse le coup de Lille… Tu te dis que même s’il laisse une ardoise énorme, le successeur essayeras d’éponger, comme c’est le cas en ce moment à Lille, mais au moins on aura eu des émotions sur une saison comme les lillois… Mais malheureusement, ce genre de bingo, tu ne le décroches qu’une fois. On croit qu’à Lille, c’est sa réussite. Mais à Lille il est venu avec 250M€ sur la table, et Luis Campos, et des bons choix… Là, il est venu sans l’argent, et avec le Casper de Luis Campos… Ça change tout en fait ».
Pour le consultant, le basculement vers la Ligue 2 cette saison aura été l’épisode Benoit Costil.
« C’est cette fracture du vestiaire qui a définitivement cassé le plan de Lopez. Ça n’avançait tellement pas dans le bas du classement, le niveau était tellement mauvais chez les équipes d’en bas, que jusqu’au mois de mars, on pouvait se dire ‘bon, allez, pourquoi pas, même si ce n’est pas bon’. Est arrivée cette espèce de crise totalement délirante autour de Benoit Costil. C’est à ce moment-là que j’ai dit qu’ils étaient morts. Ça, quand tu te bats pour le maintien, il faut que tout le vestiaire soit ensemble pour se sauver. Là, avec les petites tambouilles derrière, et les histoires qui sont sorties, je me suis dit qu’ils allaient s’enfoncer. Comme en plus il y avait le problème financier derrière… Si le vestiaire ne se casse pas… Quand on parle de miracle du maintien, ce n’est même d’ailleurs peut-être pas un miracle, ils peuvent y arriver en terminant 17-18ème, parce que ça ne jouait pas plus mal que Saint-Etienne, ce n’était pas plus pourri que Clermont… Ce n’était pas plus nul que les autres du bas ».