Nicolas Le Gardien : “Son plan a échoué et malheureusement, aujourd’hui, la situation est pire que ce qu’elle était il y a un an”
Sur TV7, Nicolas Le Gardien, journaliste pour Sud Ouest, a fait le bilan de la saison des Girondins de Bordeaux.
« Si on peut dire que c’est la pire saison en Ligue 1 ? En termes de chiffres oui. 6 victoires, c’est le plus faible total sur une saison dans l’après-guerre sur un championnat à 20 équipes. Oui, concrètement, c’est la pire saison. C’est un échec sur toute la ligne, c’est dur. Après, il faut aussi remettre dans le contexte, c’est-à-dire qu’on partait déjà de bas, une situation très difficile il y a un an. Gérard Lopez est arrivé en laissant espérer un redressement, en annonçant aussi un redressement, et il a échoué. Son plan a échoué et malheureusement, aujourd’hui, la situation est pire que ce qu’elle était il y a un an ».
Le journaliste est ensuite revenu sur l’impact des joueurs prêtés, en ce qui concerne leur implication.
« C’est peut-être l’un des problèmes, l’une des leçons à tirer aussi. C’est un effectif qui n’avait pas été monté pour le maintien finalement. Il y a peut-être eu une erreur dans l’objectif au départ. Ce sont des joueurs qui venaient en étant convaincus qu’à Bordeaux ils allaient jouer le haut de tableau, que tout allait bien se passer. Effectivement, ils ont mis beaucoup de temps à prendre conscience qu’il y avait un vrai risque de relégation. Ça a sans doute joué. Il n’y avait pas non plus des joueurs qui avaient la personnalité pour affronter cette situation, pas forcément des joueurs qui avaient les Girondins ancrés dans le sang non plus. Même s’il n’y a aucun qui voulait descendre ou mal faire, ils n’avaient peut-être pas ce supplément d’âme dont il y avait besoin. Il n’y a pas eu cette cohésion d’équipe non plus qu’il fallait. Si on compare à une équipe comme Clermont qui savait dès le départ qu’elle allait jouer le maintien, avec des joueurs qui se connaissaient, qui ont un esprit d’équipe… Peut-être qu’individuellement il y avait des meilleurs joueurs à certains postes à Bordeaux, mais il y avait une homogénéité à Clermont qu’on n’a pas retrouvée, et c’est ce qui a fait la différence ».