David Armstrong : “Il n’est jamais bon de faire un investissement foireux et médiatisé, mais c’est la vie des investissements. Sur ce coup-là, ils se sont plantés”

    Pour Sud Ouest, David Armstrong, Dirigeant fondateur de la société de gestion Longchamp Asset management depuis 2013, travaille dans une société de services financiers et de gestion de fonds. Il connait par conséquent le fonctionnement de King Street et Fortress, qui n’ont jamais communiqué depuis leur arrivée à la tête du club. Malgré les pertes d’argent récurrente depuis, les fonds sont encore là. Y a t-il réellement une peur d’une mauvaise réputation en cas de défaillance ? Peuvent-ils un jour tout de même partir ?

    “Le sujet tient plutôt dans la réputation vis-à-vis de leurs investisseurs, à qui ils doivent rendre des comptes. Je ne pense pas non plus qu’ils veuillent faire une faute par rapport au grand public, mais c’est secondaire. En cédant leurs actions à Gérard Lopez, leur risque réputationnel est moindre. Mais bon, c’est déjà raté… Le traitement qui est parfois fait de ces fonds est assez délirant. Ils apportent énormément d’argent, mais s’il n’y a pas de modèle économique, ils ne peuvent pas non plus soutenir à l’infini. Leurs moyens ne sont pas illimités. Si la société va au dépôt de bilan, il y aura des propositions de reprise avec annulation des dettes. Les Girondins auront toujours un public. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est jamais bon de faire un investissement foireux et médiatisé, mais c’est la vie des investissements. Sur ce coup-là, ils se sont plantés”.