Nicolas Morin : “Je trouve que, pour la première fois aux Girondins, réellement, le rôle des Ultras a été démesuré”

Sur France 3 Nouvelle Aquitaine, Nicolas Morin, journaliste pour France 3 Aquitaine, a été invité à s’exprimer sur le rôle des Ultramarines dans la saison des Girondins de Bordeaux qui vient de se terminer.
« C’est toujours un schéma assez clair dans un club de foot. Un Président préside, un entraineur entraine et les supporters supportent. A Bordeaux, il s’est trouvé que lors du rachat de Gérard Lopez, ce dernier a voulu se mettre clairement les Ultras avec lui. Même Pierre Hurmic avait dit qu’il craignait un petit peu la mobilisation des Ultras. Gérard Lopez avait dit qu’il avait besoin du soutien des Ultras. Il a promis à Florian Brunet monts et merveilles. Toujours est-il que le rôle de Florian Brunet, et c’est mon avis, a dépassé celui d’un simple supporter. Il n’a pas été associé mais il y a eu des réflexions et profondes avec Gérard Lopez, il a échangé avec le Président : c’est son rôle mais c’est allé trop loin. Aujourd’hui, dans ce club-là, on a donné trop de pouvoir, clairement, aux Ultramarines. Même s’ils sont des soutiens inconditionnels, qu’ils sont là, qu’ils ont été partout ; ça, on ne peut pas leur enlever. Mais à un moment donné c’est allé un peu loin, notamment dans l’affaire Costil et Koscielny, où les accusations de racisme avaient déjà été prononcées à l’encontre de Koscielny. Clairement, c’est allé loin. Alors, qu’il y ait des blagues, des plaintes, ce n’est pas à moi à parler du fond dans cette affaire. Je trouve que, pour la première fois aux Girondins, réellement, le rôle des Ultras a été démesuré. Mais c’est par la faute ou la responsabilité de Gérard Lopez qui a eu besoin, en arrivant, de se mettre ce groupe de supporters très puissant dans la poche. Il avait fait pareil à Lille quand il est arrivé. Il s’était rapproché des leaders Ultras pour avoir la paix sociale dans les tribunes »