Sur France 3 Nouvelle Aquitaine, Saïd Ennjimi, Président de la Ligue de Football de Nouvelle Aquitaine, a réagi aux extravagances du football moderne, notamment dans le domaine financier, même s’il n’oublie pas de dire qu’il s’agit tout de même d’une économie.

« Oui, je partage cette idée, le football est le monde des extravagances. Mais en même temps c’est une économie, cela génère énormément de revenus. Le seul travers c’est l’explosion de la masse salariale en rapport avec les revenus. Il ne faut pas s’étonner des revenus très conséquents que génère le football puisque c’est inhérent au nombre de spectateurs et de téléspectateurs, et au nombre de publicités qui sont orchestrées par ce milieu-là. La seule crainte que j’aie c’est que cette poussée inflationniste systématique sur le contexte des joueurs. Ce qui m’inquiète c’est cette gestion très particulière des clubs professionnels qui dépensent plus qu’ils ne gagnent, et espèrent en fin de saison former de très bons joueurs pour pouvoir les revendre. Ça, ça n’existe nulle part ailleurs, dans aucune entreprise, et ce n’est pas viable ».

Saïd Ennjimi a ensuite regretté ne pas avoir réussi, ces dernières années, à faire en sorte que les Girondins de Bordeaux ne recréent pas un échange concret et constructif avec les clubs amateurs de la région.

« Ça a toujours été difficile parce qu’en fait, on n’a pas eu le temps de pouvoir construire. Le rapport entre le club de Ligue 1 et son monde amateur, me semble-t-il, s’inscrit sur un temps long. Le foot professionnel s’inscrit sur un temps plus court, mais le rapport entre un club de Ligue 1 s’inscrit plutôt sur un temps long. On les a sollicités afin de pouvoir avoir des représentants des Girondins de Bordeaux, des techniciens, sur l’ensemble des territoires, de telle façon à recréer le lien avec le foot amateur, mais aussi à repérer les meilleurs joueurs. Malheureusement, on n’a jamais eu le temps de le faire ».