Thibaud Leplat : “Le modèle de Gérard Lopez, on voit bien qu’il est en train de toucher à sa fin”

    Dansl’After Foot sur RMC, Thibaud Leplat, journaliste, s’est exprimé suite à l’interview de Gérard Lopez, dans l’émission Rothen s’enflamme.

     

    “Il s’est passé un truc marrant, enfin étonnant, où tu avais la conférence de presse de John Textor – Jean-Michel Aulas versus Gérard Lopez qui avait fait son interview un peu plus tôt. On avait deux tons et deux manières de gérer un club. Deux positions, deux mondes quasiment différents. D’un côté le monde des aventuriers, un peu des clubs de foot, qui les achètent, les revendent, on ne sait pas trop d’où ils viennent, d’où ils sortent et qui utilisent beaucoup d’endettement pour acheter des clubs, au final avec les destins qu’on connait… Et de l’autre, un projet qui semblait quand même beaucoup plus carré. On lui a posé la question de savoir si c’était de l’endettement ou son argent personnel et il a répondu c’est mes sous, c’est mon oseille que je mets dans le club, avec une vision un peu plus large avec quelqu’un qui semblait quand même être beaucoup plus crédible, beaucoup plus solide. Alors on peut ne pas aimer etc… mais qui semblait beaucoup plus solide. Je pense que le football français est dans un moment post-covid, un moment charnière où on voit qu’il est en train de changer de braquet, qui essaye de changer dans ses structures. Les anciens qui étaient là, sont en train de partir et les nouveaux arrivent avec plus d’ambitions. Ce sont beaucoup d’américains, des gens beaucoup plus structurés, et ceux qui faisaient du bricolage comme Gérard Lopez, car ça reste du bricolage, cette plomberie financière où on ne sait pas trop d’où viennent les fonds, comment ils vont, comment ils partent. Là on a vraiment un moment charnière que je trouve très intéressant à observer en ce moment. Voir comment le football français va se réformer de l’intérieur et par lui-même. Par la nécessité de se dire qu’il va bien falloir trouver l’oseille quelque part et un modèle économique qui soit viable alors que le modèle de Gérard Lopez, on voit bien qu’il est en train de toucher à sa fin. […] L’interview de Gérard Lopez ça sentait l’interview au fond d’un bureau, à moitié à voix basse… Il n’est pas convaincu, il regarde sa feuille, si c’était un oral ce ne serait même pas la moyenne mais un bon 6-7/20.”