Benoit Michelena : “J’avais des qualités reconnues et appréciées, mais pour être footballeur professionnel, il ne suffit pas de bien manier le ballon. Il faut aller plus loin, il faut se dépasser”

    Pour AquiTélé, Benoit Michelena, Directeur du Pôle Espoir de Talence, et fils de Bernard, adjoint d’Aimé Jacquet aux Girondins de Bordeaux, fut invité à donner ses idoles de jeunesse.

     « J’ai vraiment été impacté dans les années 80, à cette époque j’ai 6 ans… En 82, mes parents partent voir le Mondial en Espagne et ils vont voir plusieurs matches. Je suis tout seul à Bordeaux. Dans le centre aéré, au Haillan, celui qui m’ouvre son placard à chaussures c’est Alain Giresse. Alain Giresse, c’est, pour moi… J’avais deux idoles : Jean-Louis Petitbois et Dominique Rocheteau. Mais celui qui me vient spontanément c’est Gigi parce que j’ai rarement vu un joueur comme lui. J’ai vu Giresse, et j’ai vu Zidane après aux Girondins. Ce sont les deux personnes qui marquent mon époque de 20 ans, mais dans les années 80 c’est Gigi ».

    Benoit Michelena aurait pu prétendre, comme son père, à une carrière de joueur professionnel, mais il expliqua ce qu’il lui manqua pour franchir le palier, notamment au centre de formation.

    « Il m’a manqué un peu plus de consistance, une prise de conscience qu’il fallait produire beaucoup plus d’efforts. Et à un moment donné j’ai senti que ce n’était peut-être pas ce que je voulais faire non plus… Et c’était au moment où il fallait produire ce genre d’effort qui fait la différence. J’avais des qualités reconnues et appréciées, mais pour être footballeur professionnel, il ne suffit pas de bien manier le ballon. Il faut aller plus loin, il faut se dépasser. Il y a une générosité qu’il faut avoir en permanence, sinon ça ne passe pas ».