Jean-Pierre Papin se souvient de l’impact de Rolland Coubris dans le vestiaire avant Bordeaux-Paris de 1996
Sur France Bleu Gironde, Jean-Pierre Papin s’est souvenu de la rencontre entre les Girondins de Bordeaux et le Paris Saint-Germain du 16 novembre 1996, où le club au scapulaire l’avait emporté 5-3 à Lescure. JPP avait inscrit d’ailleurs un doublé. Si le spectacle était sur le terrain, il l’était aussi dans le vestiaire, grâce à Rolland Courbis.
« Je m’en souviens très bien, parce qu’on avait ce match à cœur, il était important pour nous. On était en train de faire un bon début de saison, on était dans le haut du classement. Et bien sûr, quand le Paris Saint-Germain arrive, on sait qu’on va jouer dans un stade acquis à notre cause, plein, et il était bien comble ce jour-là. Ce dont je me souviens, ce sont les cinq buts, bien sûr, mais c’est surtout la causerie de Rolland Courbis qui nous a fait monter aux murs, monter aux rideaux… Ça a duré dix minutes. Il a fait sortir Patrick Colleter qui était un ancien parisien… Ses mots étaient tellement virulents à l’encontre des Parisiens que Colleter s’est un peu vexé. Rolland Courbis lui a alors dit ‘si tu es vexé, tu n’as qu’à sortir’. Il est sorti (rires). Nous, on est entrés dans le match, et on leur a marché dessus quoi […] Il hurlait sur le terrain, oui, c’est une chose, mais sur la causerie, juste avant de partir de l’hôtel… Quand on est montés dans le bus, on avait tous le masque, on était prêts à manger des parisiens ce jour-là (rires) ».
Cette rencontre était d’une importance telle que l’on aurait dit une finale.
« Oui, c’était comme une finale… Tu sais, quand on joue une équipe française qui vient d’être Championne d’Europe, pour nous, c’est une finale de Coupe d’Europe. On sait qu’on veut aller où ils arrivent, c’était ça l’idée. On voulait aller le plus haut possible, et Paris sortait d’une finale de Coupe des Coupes gagnée. On se disait ‘si on les bat, c’est comme si on avait gagné la Coupe d’Europe’ (rires) ».