Enzo Djebali : “Bordeaux lance sa campagne d’abonnements pour la Ligue 2. Je trouve que c’est d’une indécence qui est supérieure à ce qu’a fait par exemple Valérie Pécresse pour les Républicains”

    Dans l’After Foot sur RMC, le sujet du jour portait sur les Girondins de Bordeaux. Faut-il tout faire pour sauver le soldat bordelais ? Enzo Djebali puis Jonathan MacHardy ont évoqué la gestion du club.

     

    “Le clou du spectacle c’est qu’on voit que Bordeaux lance sa campagne d’abonnements pour la Ligue 2. Je trouve que c’est d’une indécence qui est supérieure à ce qu’a fait par exemple Valérie Pécresse pour les Républicains. Mais bon comme ça a marché pour Valérie Pécresse, pourquoi pas pour les Girondins ? C’est une collecte de fonds déguisée en fait. Souvent, pour la DNCG, les créances suffisent à rassurer pour le bilan et pour que ça passe. Ils se basent sur les futures rentrées d’argent et encore une fois c’est de l’ordre de l’hypothétique. Le problème c’est que toutes les créances sont en conflit d’intérêts avec Gérard Lopez. Fortress a presque intérêt à ne pas payer les créances qu’annonce Gérard Lopez. C’est le problème de ce qu’a présenté Gérard Lopez auprès de la DNCG. Comme les créances sont par conflit d’intérêts, c’est pour ça que la DNCG réclame des espèces sonnantes et trébuchantes. Ils voulaient bloquer 40 millions sur un compte bloqué, chose qui est quasiment impossible à faire vu que c’est de l’argent qui est prévu, programmé. Tout ça met en lumière une chose : c’est que ce système là, et l’Olympique de Marseille en tête, de présenter des comptes à chaque fois, pour passer devant le gendarme financier, de présenter des comptes en disant de ne pas s’en faire, que je vais vendre 40 millions… il faut arrêter. […] Dans le monde réel ça ne se passe pas comme ça et le problème c’est que le foot est devenu depuis trop longtemps, déconnecté de l’économie réelle. On vit dans une espèce de bulle spéculative sans nom, au bout d’un moment ça explose et ça donne le cas de Bordeaux. Pour rajouter à quel point c’est triste, il y a trois choses que l’on n’a pas dites. La première des choses, ce sont les pertes d’emplois, ce sont plus de 300 personnes, le stade, le centre de formation. S’ils sont relégués au-delà de la N1, ils n’ont plus les statuts pour avoir un centre de formation et même en N1, le coût financier d’avoir un centre de formation sera bien trop élevé. Vous imaginez un peu Bordeaux, qui a sorti des beaux joueurs ? Des joueurs comme Tchouaméni sortent des Girondins !”

     

    Retranscription Girondins4Ever