Alain Anziani : “Il y a l’amertume et la colère de tout un peuple. Je suis très frappé par ça, par l’attachement de nos habitants, parfois même au-delà des frontières de la Gironde”

    Alain Anziani, le Président de Bordeaux Métropole, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, lui qui a rencontre Gérard Lopez avant la conférence de presse de ce dernier, jeudi après-midi.

    « J’ai vu Gérard Lopez. Il ne comprend pas, comme nous, la décision. Pour résumer son propos, il connaissait toutes les questions posées par la DNCG, il a apporté toutes les réponses, et pourtant rien n’a été pris en compte, notamment sur le plan financier. La DNCG veut absolument que l’argent nécessaire à la continuité du club dans le prochain exercice, soit séquestré. Ce sont des sommes considérables, et c’est plus compliqué évidemment à trouver de l’argent sous les sabots d’un cheval, en quelques heures. Monsieur Lopez est à la fois combatif, comme nous. On arrive à déplacer no clivages pour sauver un monument du football français, mais ce n’est que pas que ça, c’est également une entreprise. C’est une entreprise qui embauche entre 200 et 300 personnes, plus les conséquences sur les sous-traitants. La question est de savoir si on accepte la liquidation d’une société de 200-300 personnes, plus les conséquences sur les sous-traitants. Et quand même, comment ne pas prendre en compte ce que je constate. Depuis ces derniers jours, il y a l’amertume et la colère de tout un peuple. Je suis très frappé par ça, par l’attachement de nos habitants, parfois même au-delà des frontières de la Gironde, à ce club historique. Ça c’est très important pour nous, il faut voir l’écho qui existe aujourd’hui. Il y aurait aussi à payer 5M€ par an, multiplié par le nombre d’années qu’il reste à payer… On payerait sans doute des sommes considérables, qui pourraient s’approcher d’une centaine de millions au total. Tout ça serait très lourd. S’il y a une rétrogradation administrative en National, le club ne trouvera pas les ressources pour équilibrer les recettes. Mais n’oublions pas que s’il y avait une liquidation, notre créance de 15M€ aujourd’hui, ce serait 0 demain ».

    Celui qui est aussi maire de Mérignac a évoqué la communication qui a eu lieu avec la ministre des sports.

    « On a, avec Monsieur Hurmic, adressé une lettre à madame la ministre des sports et séparément, également, on agit auprès du CNOSF, pour qu’il puisse se réunir, et peut-être la semaine prochaine. Après cela, il y aura des voies de recours, de droit commun, le tribunal administratif, qui risque de prendre un certain temps. En tout cas, je crois qu’il y a encore une lueur d’espoir, et ce n’est pas simplement par amour du foot. Je suis très amoureux du football, mais je ne confonds pas les causes. Là, ce serait une catastrophe qui nous toucherait tous, y compris pour l’image de Bordeaux, de la Métropole… Tout le monde sera concerné, donc cela doit être un combat commun ».