Pierre Hurmic : “Ce qui me plait aussi beaucoup dans ces réactions, c’est que beaucoup ne sont pas résignés, et au contraire ils sont persuadés qu’il est encore temps de faire infléchir la décision”
Sur Europe 1, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, est revenu sur cette marche pour les Girondins de Bordeaux, à laquelle il a participé en tête de cortège.
« Nous étions plus de 2000 personnes selon les chiffres officiels, et je m’attendais à ce que l’on soit très, très nombreux. Je circule en ville et je sais que depuis quelques jours, les bordelais sont très attristés par cette perspective de voir disparaitre un club de foot qui n’est pas qu’un club de foot. C’est quand même un élément de notre patrimoine municipal et au-delà, qui est inscrit dans notre histoire bordelaise depuis 140 ans. Je sais que les bordelaises et bordelais, que je croise de la rue, sont très affectés par cette perspective. Je me doutais qu’ils seraient nombreux à venir ce samedi après-midi, pour manifester leur amertume, leur tristesse, voire même leur effroi de voir cette perspective. Ce qui me plait aussi beaucoup dans ces réactions, c’est que beaucoup ne sont pas résignés, et au contraire ils sont persuadés qu’il est encore temps de faire infléchir la décision ».
Pierre Hurmic expliqua également les démarches entreprises pour aider le club au scapulaire.
« Je ne suis pas resté inactif, loin de là. La Métropole a tout fait pour faciliter la trésorerie du club des Girondins. Déjà, on a accepté au niveau métropolitain, de reporter la dette de loyers déjà importante qu’a le club vis à vis de la Métropole. Le Président de la Métropole et moi-même, dès qu’on a su le résultat de la DNCG, on a pris contact avec la ministre des ports, pour vraiment lui dire que nous attendions d’elle une réaction. Ce n’est pas qu’un problème local. Elle a répondu en disant qu’elle comprenait que la situation soit difficile et éprouvante, et qu’elle nous adressait ses pensées solidaires. Si c’est maigre comme réponse ? Oui, elle a dit en même temps que l’Etat n’était pas légitime à intervenir dans le traitement de ce dossier, qui répond à un cadre juridique précis. Mais sa réaction est ambiguë lorsqu’elle dit qu’elle restera vigilante à la procédure, et qu’elle est confiance dans la faculté des instances sportives et en particulier en la conciliation, pour permettre une solution rapide. On l’a sentie un peu concernée ».