Yann Fossurier : “Je peux me tromper, mais un scénario façon Lens 2014 me paraît tout à fait possible pour les Girondins”

    Très attentif aux agissements de Gérard Lopez aux Girondins de Bordeaux pour l’avoir suivi à Lille, le journaliste Yann Fossurier l’est également sur le “dossier DNCG”, ayant suivi et analysé plusieurs cas de ce type, comme le cas de Lens en 2014. S’il n’a que rarement été positif concernant l’avenir du club au scapulaire avec Gérard Lopez, il l’est cette voici un peu plus au vu de la tournure des événements.

    “Je peux me tromper, mais un scénario façon Lens 2014 me paraît tout à fait possible pour les Girondins. À savoir un arbitrage favorable du CNOSF, une réintégration par le Comex assortie de mesures d’encadrement de la DNCG comme la masse salariale encadrée, un recrutement à titre onéreux interdit… […] Là, il n’y a pas de club à sauver qui profiterait de la rétrogradation des Girondins. La question, c’est quel serait l’intérêt de la FFF d’incarner une ligne dure, sachant que la sanction de la DNCG a déjà permis de faire bouger les lignes, notamment sur la garantie de 14M€”.

    Quant aux “erreurs manifestes” dénoncées par les conciliateurs du tribunal, le journaliste explique que dans les faits, elles ne rendent pas Bordeaux plus riche. En revanche, il s’agit d’arguments pour le Club si celui-ci était amené à aller au Tribunal Administratif.

    “Sud Ouest a eu accès aux motivations de la DNCG qui, effectivement, estime que la promesse d’augmentation de capital de l’été 2021 n’a été entérinée qu’en juin dernier. Or des PV semblent prouver qu’elle a bien été effectuée dès fin juillet 2021. Avec constat de versement. Mais après, ça ne change rien au fond. La DNCG ne dit pas que ces 10M€ n’existent pas. Ils sont donc pris en compte dans l’évaluation du dossier des Girondins. Après sur la forme, les avocats de Lopez et du club tiennent un bon argument pour un recours devant le Tribunal Administratif […] Ces erreurs ne changent pas grand-chose sur le fond. Bordeaux est un club en difficulté économique. Gérard Lopez est d’ailleurs lui aussi en train de revoir sa copie. Notamment sur cette garantie de 14 millions. Les deux points épineux du dossier, pour moi, c’était la garantie de 14M€ et le transfert de dettes. Lopez a répondu sur le premier point en donnant une garantie plus solide. Sur la question du transfert de dettes en revanche, c’est toujours assez flou […] On est plus dans le vice de forme, ou de formulation. Ce que pourrait dénoncer un Tribunal Administratif pour invalider la décision de la DNCG d’appel, mais cette procédure prendrait du temps. Après le problème de fond qui a valu à Bordeaux d’être rétrogradé persiste”.