Gérard Lopez : “Bordeaux et Lille ne peuvent pas exister sans ventes de joueurs, c’est juste pas possible”

    Sur RMC, Gérard Lopez a longuement réexpliqué que son modèle pour un club de football, basé aussi et beaucoup sur le trading, était une obligation du fait de la structure des clubs, comme Lille lorsqu’il en fut à la tête, ou les Girondins de Bordeaux aujourd’hui.

     « Aujourd’hui, un club comme Bordeaux, même Lille à l’époque, ne peut pas exister sans ça. Et à chaque fois que je demande comment il pourrait exister autrement, on ne me donne pas de réponses. On a une critique facile, mais on ne donne pas de réponses. Aujourd’hui, la structure de coûts, même en coupant la moitié des emplois à Bordeaux, et je comprends qu’il y a des gens qui ne soient pas contents, heureux, qui me détestent, parce qu’ils repassent un plan social qui va concerner la moitié des employés, grossomodo. Ils repassent après déjà un premier plan social il y a un certain temps. Aujourd’hui, une structure comme celle des Girondins de Bordeaux, avec le stade, le Haillan, l’école de foot, et tout ce qui va avec, ne peut pas exister seulement sur les droits TV, les tee-shirts, et les entrées. C’est impossible honnêtement. Pour cette nouvelle saison on ferme la moitié du stade pour couper les coûts. A partir de là, le seul effet de levier, c’est la vente et l’achet de joueurs. J’applique un modèle qui peut-être ne plait pas, effectivement, mais qui a eu sa réussite […] Bordeaux, comme l’était Lille avec des structures de coûts, avec des stades comme ça, étaient deux clubs qui étaient en difficulté financière, à différents niveaux. Ils ne peuvent pas exister sans ventes de joueurs, c’est juste pas possible. Vous regardez n’importe quel bilan de ces clubs-là, il y aura toujours une perte structurelle. Comme cette perte structurelle est existante tous les ans, la seule façon de fonctionner c’est de faire des investissements dans des joueurs. Aujourd’hui, j’applique un modèle qui réussit bien dans d’autres industries. D’ailleurs, j’ai un métier en dehors qui est le capital risques, avec des boites qui sont cotées, 80 boites dont certaines ont atteint des niveaux assez importants. J’utilise le même mécanisme qui, peut-être n’est pas acceptable dans le foot, mais qui l’est tout à fait pour moi, et je n’ai pas à m’en cacher ».

    Retranscription Girondins4Ever