Maître Laurent Cotret : “Dans l’attente de cette décision, la saisine du CNOSF suspend la décision de la DNCG : juridiquement nous sommes en L2”

    Lors d’une conférence de presse organisée au Haillan, le Président des Girondins de Bordeaux Maître Laurent Cotret et Thomas Jacquemier se sont exprimés suite à l’audience de ce jour au Tribunal de commerce de Bordeaux :

     

    Maître Laurent Cotret a pris la parole :

     

    “Nous avons eu une ordonnance. Nous espérons cette fois recevoir un jugement du Tribunal. Il aura force exécutoire, c’est une décision de justice. Le but, c’est l’homologation des accords, que nous ne soyons pas en cessation de paiement, qu’il y ait la pérennité du Club et qu’il n’y ait pas de préjudice pour un tiers. […] Dans l’attente de cette décision, la saisine du CNOSF suspend la décision de la DNCG : juridiquement nous sommes en L2. […] Je vais être prudent sur les réquisitions du Procureur. Vous les verrez dans le jugement mais il s’est exprimé sans ambiguïté sur le dossier. Cette décision sera publique et rendue mardi. L’audience s’est passée dans la forme habituelle, quasi 2h. La démonstration en a été faite. Nous avons dû informer le CSE qui s’est exprimé sur la base des informations fournies. En fin d’audience, le procureur de la République a fait son réquisitoire. […] Soit on est dans l’acrimonie et ce n’est pas notre état d’esprit. Soit l’intérêt du club est notre priorité. Ce soir, tous les éléments sont sur la table, nous avons fait notre démonstration. Nous pouvons apporter des éléments complémentaires devant le CNOSF. Nous sommes dans la volonté de concilier. Nous demandons à ce que ces éléments soient observés objectivement.”

     

    Il a aussi évoqué ce que serait une liquidation pour le club :

     

    “Dans une d’entreprise en liquidation, on peut vendre les actifs. Dans un club de football, les actifs disparaissent car les joueurs partent. C’est une perte de valeur incommensurable. Ce serait incroyable d’être en liquidation sans être en cessation des paiements. De plus, notre plan assure la pérennité de l’entreprise et ne lèse aucun tiers. Si cela devait se présenter, on demanderait bien sur réparation mais nous avons fait tous les efforts jusqu’ici pour ne pas être dans ce cas de figure. Les critères appréciés sont ceux de présenter la saison prochaine en termes de budget, sur le niveau d’endettement 2022/23. Les éléments au Tribunal de Commerce et FFF sont les mêmes. La société est-elle pérenne ou pas ? C’est la seule question !”

     

    On lui a posé la question de l’homologation du Tribunal :

     

    “Une homologation du Tribunal est un document central. Cela a été le cas dans les autres dossiers que j’ai eu à gérer. L’Etat, les banques, demandent toujours cela dans des dossiers hors football. Cela apporte une sécurité juridique pour tous. On espère une base objective, le plus rapidement possible, dès l’audience. Le procureur de la République, comme le tribunal, avaient parfaitement appréhendé le dossier. Il doit être possible pour la FFF, le CNOSF et le ministère d’ici mardi ou mercredi d’avoir la même appréhension du dossier.”

     

    Thomas Jacquemier s’est aussi exprimé pendant cette conférence de presse :

     

    “Ce qui est jugé, ce sont nos derniers accords en date. Un retraitement de la dette conséquente avec 40 M€ de la dette qui sortent du périmètre du Club. En plus, 14M€ demandés par la DNCG sont sur un compte séquestre utilisable à la discrétion du club. du Club. Cela renforce considérablement notre dossier. […] L’endettement est un des reproches fait au club. Maintenant, la dette passe de 52 à 13M€. Nous passons dans une zone raisonnable. Le club est dans une phase de restructuration.”

     

    Retranscription Girondins4Ever