Vincent Chaudel : “Longtemps la France a été un repoussoir ne serait-ce que pour sa fiscalité, mais le regard des investisseurs étrangers, que ce soit des fonds d’investissement ou fonds souverains, a changé”

    Dans Sport en France, Vincent Chaudel, président de l’Observatoire du Sport Business, est revenu sur la raison qui fait que l’on voit de plus en plus de fonds d’investissement arriver dans le football français, comme ce fut le cas pour les Girondins de Bordeaux en 2018.

    « Longtemps la France a été un repoussoir ne serait-ce que pour sa fiscalité, mais le regard des investisseurs étrangers, que ce soit des fonds d’investissement ou fonds souverains, a changé dans les années 2010, pour deux raisons. La première c’est qu’avec l’Euro 2016, on a renouvelé notre parc de stades, donc on a rattrapé notre retard et l’outil de production était de meilleure qualité pour les clubs. L’autre raison est l’appel d’air lié à, Mediapro où beaucoup d’investisseurs se sont dits qu’il y avait l’occasion d’acheter quelque chose qui allait prendre de la valeur assez rapidement demain. Malheureusement, on connait la suite de Médiapro, mais en même temps, ça a permis à certains investisseurs de se dire que comme le football français est une difficulté, on doit pouvoir l’acheter à un prix relativement accessible, ce qui n’est pas vraiment le cas chez nos voisins anglais. En Angleterre, le prix est très élevé, en Allemagne il est compliqué parce qu’on ne peut pas être réellement majoritaire dans un club, en Espagne les clubs les plus intéressants sont aux mains des socios, donc il reste la France ou l’Italie. Là-dessus, il y a des opportunités. Les fonds aiment bien acheter bas, avec une espérance de revente assez haute ».