[D1 Arkéma] Beaucoup d’interrogations avant la reprise du championnat pour les féminines des Girondins

    Si chez les hommes on savait que la reprise de la saison serait rude, du fait de la relégation en Ligue 2 BKT, que devrait-on dire de celle des féminines ? Les joueuses de Patrice Lair vont entamer la saison 2022/2023 de D1 Arkéma dans le flou, beaucoup d’interrogations et d’incertitudes…

    Il semble déjà loin le temps où les joueuses bordelaises commençaient à faire douter l’Olympique Lyonnais et le Paris-SG, les deux ogres du foot féminin français. Ne serait-ce que la saison dernière où Bordeaux a terminé très loin de ce duo, 29 points derrière Lyon, 18 derrière le Paris-SG. La troisième place s’est également envolée puisque nos joueuses ont fini à la 6ème place derrière le Paris FC, Fleury et Montpellier.

    En effet l’équipe est plus que rentrée dans le rang, après avoir brillé sur la scène nationale mais aussi européenne en manquant de peu une qualification historique pour la Ligue des Champions. Derrière, la routine du championnat s’est installée, des petits soucis entre le coach et la direction et le petit grain de sable était dans la machine.

    Cette saison risque pourtant d’être plus difficile que la précédente puisque l’équipe a perdu beaucoup de joueuses importantes qui n’ont pas été remplacées. La faute à un fort serrage de ceinture et donc une moins bonne mise en valeur de ce qui était pourtant la vitrine du club ces 2-3 dernières saisons. Cela ne trompait pas puisque les travées du stade Sainte-Germaine ont attiré de plus en plus de monde, venu voir cette équipe solidaire et courageuse pendant que les hommes ne faisaient plus vibrer en Ligue 1. Avec les départs de 9 joueuses les ambitions en prennent un coup, d’ailleurs certains supporters n’ont que très peu apprécié les sorties de certaines historiques qui n’ont pas eu les applaudissements qu’elles auraient pu avoir. Au revoir les Charlotte Bilbault, Eve Périsset, Tainara, Claire Lavogez, Katja Snoeijs… mais aussi Inès Jaurena, Marine Perea, Laëtitia Philippe et Laura Stiben… Rajoutons à cela le départ de Francisco Fardilha, directeur technique de la section féminine, lui qui ne s’entendait plus avec Patrice Lair

    Sans les leaders emblématiques parties, sans directeur sportif, avec un coach qui n’a plus les moyens qu’on lui avait promis à son arrivée et un effectif très rajeuni, les Girondins de Bordeaux naviguent dans l’inconnue avant la reprise du championnat. Même les matchs amicaux n’ont pas été évidents, compliqués à trouver, face à des adversaires qui ne sont pas du même niveau.

    Dans tout cela, trois joueuses sont tout de même arrivées au club : Justine Lerond (Metz), Hillary Diaz (Nantes) et Océane Daniel (Issy). D’autres joueuses de bonnes renommées auraient dû venir mais la situation et le flou qui entouraient le club ont fait qu’elles se sont dirigées ailleurs.

    Bordeaux recevra Le Havre pour la première journée de championnat, le samedi 10 Septembre à 14H30 avec l’espoir de bien débuter la saison. Le point positif c’est que les filles semblent s’entendre et si il y aura moins de talents que la saison passée, on sait combien la solidarité et l’envie sont des qualités qui peuvent propulser une équipe.

    Certains prédisent que Bordeaux va jouer le maintien cette saison, à elles de prouver sur le terrain que c’est faux…