Mathieu Valbuena : “La seule chose que j’avais regretté c’est que Bordeaux n’ait pas eu de patience avec moi, parce que j’avais des qualités”

    Pour Winamax, Mathieu Valbuena est revenu sur son arrivée aux Girondins de Bordeaux à l’âge de 8 ans, et explique son seul regret avec le club au scapulaire : que celui-ci n’ait pas été patient avec lui.

    « Je suis né à Blanquefort, une commune de Bordeaux, et mon père était entraineur, donc j’ai été baigné tout de suite dans le football. J’ai fait mes premiers plateaux avec Blanquefort, et à l’âge de 8 ans j’ai été remarqué par les Girondins de Bordeaux parce que j’avais un profil atypique, j’étais bien plus petit que les autres… La différence de taille était assez importante et dans ces cas-là, c’est ‘ça passe ou ça casse’. Quelque part, je me faisais remarquer comme ça parce que je marquais des buts, j’essayais de dribbler, d’aller tirer, de marquer… C’est là où j’ai été remarqué par les Girondins de Bordeaux, puis ensuite j’ai continué mes classes de 8 ans jusqu’à 18 ans […] Quand j’étais sur un terrain, je ne me suis jamais trop posé de questions, c’était un plaisir. Je jouais un match de foot comme si je jouais un 4*4 avec mes copains. La différence c’est qu’il y avait des doutes sur moi, surtout ma morphologie, si je pouvais arriver au haut niveau avec une morphologie comme ça parce qu’il y avait déjà beaucoup de joueurs qui avaient une morphologie bien développée, contrairement à moi… C’était difficile pour moi, je me rappelle avoir fait un match avec la réserve, avec Jean-Louis Garcia. C’était dur pour moi, j’avais perdu un ballon, il y avait eu but derrière, et souvent quand tu as ta chance en CFA, que tu es à la porte de l’équipe professionnelle… : ça a été compliqué pour moi. Mon père après chaque entrainement me disait que je jouais juste pour le plaisir, que je tombais un peu trop, contrairement à d’autres qui étaient déjà dans la compétition. Je jouais comme si je jouais dans mon jardin… C’était différent. Je jouais pour jouer, et même si cet âge-là c’était du plaisir, je me jetais, je faisais des choses qui n’étaient pas bonnes… Mes premiers matches avec la réserve n’avaient pas été bons… La seule chose que j’avais regretté c’est que le club n’ait pas eu de patience avec moi, parce que j’avais des qualités […] Je n’avais pas le profil pour devenir joueur professionnel. Tous les petits, quand ils commencent dans un centre de formation, comme j’ai commencé à Bordeaux, ont tous envie de faire footballeur professionnel… C’est un rêve pour tous les gamins. Mais il y a peu de joueurs qui réussissent… Quand tu es évincé des Girondins de Bordeaux à 18 ans, tu as un mental un peu faible, et tu vois tes rêves s’amoindrir… Quelques part c’est compliqué, et surtout de se relever. Ça a été un gros défi de prouver, de montrer. Peut-être qu’il m’a fallu d’autres étapes, et ces étapes je les ai franchies petit à petit. Peut-être qu’à ce moment-là je n’avais pas à 18 ans une morphologie pour le haut niveau. En passant par d’autres étapes, celle du monde amateur et du monde semi-professionnel, m’ont permis de m’aguerrir et de faire cette carrière ».

    Retranscription Girondins4Ever