Jean Gallice : “Lorsqu’on fait venir des gens de tous les coins de la France et du monde surtout, c’est difficile d’arriver à recréer ces valeurs”
Dans La République des Pyrénées, Jean Gallice, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et ex-coach du Pau FC, a été invité à revenir sur les raisons de la chute du club au scapulaire.
« L’année dernière, je pense qu’il y avait quand même la possibilité de se maintenir. Il y avait eu le match contre Lorient qu’ils auraient dû maitriser… Il y a eu pas mal d’aléas qui ont fait que… La valse des entraineurs aussi également car sur les dernières années, pas mal d’entraineurs sont passés avec des méthodes différentes. Ce n’est pas un bon gage pour la stabilité […] Le football est un monde néolibéral, c’est géré par le fric, et plus on en a, plus on a de chances d’être en haut de l’affiche. Bordeaux n’a peut-être pas les moyens économiques, du moins le tissu bordelais, de suivre ce que font d’autres grands clubs. En plus, on peut souligner que dans le monde du vin, Bordeaux se suffit à lui-même, et rarement ils ont aidé le club financièrement alors que c’est quand même l’essence même de la popularité de la ville ».
Est-ce que l’une des raisons de la chute est le fait de s’être coupé de ses racines.
« C’est une des raisons, mais il faudrait une analyse un peu plus poussée. J’essaye de la faire avec l’historique de Bordeaux, ce que c’est Bordeaux, quelles sont les valeurs, si c’est une terre de rugby ou de football… Ça peut être les deux, on l’a vu. Je pense que les valeurs véhiculées par l’UBB, c’était un peu les nôtres de l’époque. Le goût de l’effort, l’abnégation, la solidarité, l’altruisme… Je pense que lorsqu’on fait venir des gens de tous les coins de la France et du monde surtout, c’est difficile d’arriver à recréer ces valeurs ».