Elie Baup : “Ce n’était pas obligatoire qu’en permanence il y ait un numéro 10 dans cette position. Il fallait qu’Ali Benarbia et Johan Micoud, à tour de rôle, sentent cette situation”

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    Dans Podcastine, Elie Baup, a répondu à la question de savoir si cela avait été compliqué de faire accepter à Ali Bénarbia et Johan Micoud, deux meneurs de jeu, de jouer excentré aux Girondins de Bordeaux l’année du titre en 99.

    « Vous savez, cela parait loin aujourd’hui de cette idée du numéro 10. Même mes dirigeants me demandaient qui était le numéro 10… La France avait des très grands joueurs et notamment Michel Platini, avait inculqué à toutes les équipes, les entraineurs, de devoir avoir un joueur numéro 10 dans la zone axiale. Pour moi, le tout était évidemment d’aller dans cette zone, mais au moment opportun, d’avoir la qualité technique du joueur qui allait dans cette zone pour faire des passes, voir le jeu, pour trouver les partenaires… Mais ce n’était pas obligatoire qu’en permanence il y ait un numéro 10 dans cette position. Il fallait qu’Ali Benarbia et Johan Micoud, à tour de rôle, sentent cette situation, et parfois ils prenaient la profondeur sur le côté où ils étaient. Le plus dur pour eux, c’était à la perte de balle, ce que l’on faisait dans les transitions, c’est-à-dire sur la transition défensive. Là, il fallait qu’ils occupent vraiment des espaces précis, pour empêcher la progression adverse et surtout, de fermer le jeu à l’intérieur, parce que l’adversaire vous fait mal dans le jeu quand il arrive à faire des passes verticales à l’intérieur du jeu ».

    Est-ce que cela contraignait les milieux défensifs, Lassina Diabaté et Michel Pavon, à redoubler d’efforts à la récupération ?

    « Il ne faut pas voir comme quelque chose qui est sur des rails, comme quelque chose de figé. Vous savez, c’est mobile… Michel Pavon, il ne faut pas oublier que c’est un ancien numéro 10 aussi… C’était un joueur très offensif, qui avait un profil de box to box aujourd’hui. Ça bougeait beaucoup, ça montait, c’est pour ça que l’équilibre venait beaucoup de Lassina Diabaté qui était une forme de sentinelle, qui restait souvent, mais aussi des deux centraux et du troisième défenseur, le latéral du côté opposé au jeu. Eux devaient être très rigoureux. A partir du moment où vous aviez ces quatre joueurs qui glissaient, qui coulissaient, qui cadraient l’adversaire, il fallait ensuite que les autres se replacent et fassent l’effort : ce qu’ils faisaient. Dans tous les cas, dans le football, il faut faire des efforts, il faut courir. Quelle que soit la zone que vous devez occuper, à un moment donné il faut courir pour récupérer le ballon et offrir des solutions ».

    Retranscription Girondins4Ever