Mathieu Valbuena : “En club, il faut gérer les égos de ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. Je pense que dans le management au quotidien, ce n’est pas son point fort”

    Sur ARL, l’actuel milieu de terrain de l’Olympiakos, passé par le centre de formation des Girondins de Bordeaux, Mathieu Valbuena, a été invité à s’exprimer sur l’actuel sélectionneur de l’Equipe de France, Didier Deschamps, qu’il a connu en Bleu et à Marseille.

    « C’est vrai que c’est un meneur d’hommes, il l’est toujours. On a gagné quand même des titres avec Marseille, et il performe énormément en Equipe de France. C’est vrai qu’au début, j’ai eu des relations un peu compliquées avec lui parce qu’après deux ans avec Eric Gerets où je jouais titulaire à tous les matches, où je jouais dans une position de numéro 10, lui avait des idées très confuses et surtout, il n’avait pas une très bonne image de moi. Il voulait aussi un 4-3-3 sans numéro 10, et pour lui je n’avais pas cette capacité à pouvoir jouer sur un côté. Donc voilà, et j’avais été très déçu de ça. Mais la seule chose que tu ne peux pas lui enlever c’est que si tu es bon sur le terrain, il va te mettre, même s’il a des idées un peu négatives sur toi. Après, j’ai eu de très bonnes discussions avec lui, et derrière ça a enchainé parce qu’on a été Champions de France. Six mois après, je fais ma première sélection en Equipe de France contre le Costa Rica, et en plus je suis buteur… Mais bon, c’est vrai qu’aujourd’hui, Didier Deschamps, ce poste de sélectionneur lui va comme un gant. Quand tu travailles dans un club, tu as 26-27 joueurs à gérer. Il faut gérer les égos de ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. Je pense que dans le management au quotidien, ce n’est pas son point fort. La sélection, tu vois beaucoup moins les gens, et si tu n’as pas envie de les appeler, tu ne les appelles pas. Tu n’es pas confronté tout le temps au fait de te justifier. Après, ce que tu ne peux pas lui enlever, c’est que c’est quelqu’un qui arrive à transcender, à te motiver dans ses causeries… il te parle avec des mots justes, il arrive à te toucher. Le début de son ascension avec l’Equipe de France, ça a été ce match gagné contre l’Ukraine. Et derrière, ça a toujours progressé, et c’est tout à son honneur ».

    Retranscription Girondins4Ever

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