François Grenet : “C’est très important, pour bien grandir et de garder les pieds sur terre, de ne jamais oublier d’où l’on vient”

François Grenet, l’ancien latéral des Girondins de Bordeaux désormais à la Ligue de Nouvelle Aquitaine, s’est exprimé sur l’importance du football amateur, pourvoyeur de professionnels.
« C’est une évidence que les clubs pros et l’Equipe de France sont fournis au tout départ par les clubs amateurs. N’importe quel joueur professionnel est passé par un quelconque moment de sa carrière par le milieu amateur. Alors, dans les zones rurales ou plus citadines, peu importe, mais forcément par le football amateur. Je me tue à le dire, c’est notre base, on y est tous passé, et pour avoir la chance d’avoir vécu le football professionnel, pour avoir côtoyé aussi les nouvelles générations, on y est tous sensibles à un moment donné parce que c’est d’où l’on vient. C’est très important, pour bien grandir et de garder les pieds sur terre, de ne jamais oublier d’où l’on vient. Le football amateur, rural ou pas, c’est la base. On se doit de rendre à un moment donné, sous quelque forme que ce soit, à mon sens – cela fait partie de nos devoirs – que de rendre ce qu’on nous a donnés […] Souvent, les gens sont un peu ingrats par rapport à ça, ou ils n’ont pas cette notion-là, ils ne sont pas au niveau souvent… Quand on côtoie le haut niveau, pour s’imposer, pour durer, il ne faut jamais oublier d’o l’on vient. Aurélien Tchouaméni et Jules Koundé reviennent régulièrement dans leurs anciens clubs. C’est parce qu’ils ont pleinement conscience de ce qu’a leur a apporté, et d’où ils sont partis. Presque d’où ils sont nés (sourire). Ils ressentent déjà en étant actifs, en étant joueurs, ce besoin de rendre, ce besoin de donner. Je trouve ça admirable, et il faut que cela serve d’exemple à toutes nos jeunes générations, nos jeunes licenciés en devenir, qui ont toujours des exemples. Jules et Aurélien en font certainement partie pour des gamins du coin. C’est bien que ces modèles-là transmettent ces messages-là. Pour y arriver, ce n’est pas facile, et si tenté qu’on y arrive… Si à un moment donné on oublie d’où l’on vient, il y a peu de chances qu’on arrive à durer ».