Bixente Lizarazu : “Dans le car, on avait vraiment conscience que c’était la chance de notre vie et que cela ne se reproduirait probablement plus”

    Dans L’Equipe, l’ancien latéral gauche des Girondins de Bordeaux, Bixente Lizarazu, s’est souvenu du jour de la finale de Coupe du Monde 1998, qui a vu l’Equipe de France être sacrée pour la première fois Championne du Monde.

    « Le matin, je me rappelle que j’étais déjà bouillant, comme un lion en cage. Ce match, j’aurais voulu qu’on le joue à 9 heures du mat’ (Rires.) La journée a été douloureuse, très longue, et ce n’est parti qu’au moment où je suis entré dans le vestiaire. À la sieste, je sais que je n’ai pas du tout dormi. Dans ma préparation, si je me sentais un peu mou, je me mettais en mode agressif et je me passais des trucs comme AC/DC pour être dans le combat. Mais si je me sentais surexcité, comme ce jour-là, j’étais plus en mode yoga avec des musiques douces, des étirements, de la respiration, pour me faire redescendre. Ensuite, le chemin jusqu’au stade avait été merveilleux, avec tous ces motards qui nous suivaient. C’était complètement fou. Dans le car, on avait vraiment conscience que c’était la chance de notre vie et que cela ne se reproduirait probablement plus. Mais cela ne nous a pas écrasés. C’était un mélange de pleine conscience de l’événement et de décontraction. Ce moment, personne n’allait nous l’enlever. Quand on est arrivés au stade, on a entendu que Ronaldo avait eu un malaise et on a commencé à en parler entre nous. Et puis au bout d’un moment, quelqu’un, je ne sais plus qui, a dit : “C’est bon, Ronaldo, pas Ronaldo, on s’en fout les gars, on joue contre le Brésil.” »