Yohan Mollo : “Aujourd’hui, je suis interdit bancaire, je dois de l’argent un peu partout, j’ai des dettes. Josuha Guilavogui m’a aidé”

    Pour Colinterview, Yohan Mollo, ancien milieu de terrain passé par Saint-Etienne entre autres (évoluant aujourd’hui au Hyères FC), a avoué s’être fait escroquer de plusieurs millions d’euros.

    « J’ai rencontré Franck Pichon et Patrick Blondeau après ma première année en pro. Les loups ne viennent que quand il y a de la viande, et quand je n’étais personne… Un ami m’a présenté Patrick Blondeau, et j’ai essayé de travailler avec lui à 20 ans. Je marche à la confiance, et petit à petit il a essayé de contrôler ma vie, il a voulu rediriger mon argent : il m’a privatisé, en fait […] J’arrivais à la tirette, et je n’arrivais pas à retirer 200€… Quand je m’en suis rendu compte, en fait, ce dont je me rends compte, c’est qu’en fait il n’est pas seul… Il y a au moins 17 personnes : mon expert-comptable, des banques, des notaires, des membres d’assurance vie… j’ai été happé par une bande organisée, c’est ça le plus dur […] On m’a fait ça pour des voitures, pour des voyages, pour flatter un égo. Je suis très fort mentalement, et il y a des moments où j’ai mal. C’est ma personnalité, je suis trop fier pour ça, donc je ne le montrerai jamais. Mais ces gens-là ont détruit une famille […] J’ai un audio où il avoue tout. Je suis ensuite en face de lui à la police, je le regarde dans les yeux, c’est vide. Je suis quelqu’un de très simple, la seule chose que je voulais c’était sortir mon père du HLM, créer ces moments de bonheur quand je partais avec eux en vacances : ça n’a jamais été dans mon intérêt »

    Pour s’en sortir, peu de personnes l’ont aidé. Mais. parmi elles, l’on retrouve un ancien joueur de Saint-Etienne et capitaine des Girondins de Bordeaux, Josuha Guilavogui.

    « Aujourd’hui, je suis interdit bancaire, je dois de l’argent un peu partout, j’ai des dettes, et on m’a laissé comme ça, j’étais seul. Pour me relever, il y a des amis qui m’ont aidé dans le milieu du football. J’ai trois ou quatre personnes envers qui je serai redevable toute ma vie. Julien Janvier m’a aidé, Josuha Guilavogui m’a aidé, un ami boucher m’a aidé… J’ai cru que des gens proches de moi allaient m’aider. Au contraire, ils m’ont abandonné. Et des gens que j’ai connus sur mon passage m’ont montré de l’empathie. Mais la pitié, ce n’est pas pour moi. Je ne suis pas la personne qui va se plaindre. Moi, la vie, c’est le combat. Si je tombe, ma famille tombe ».