Marc (Débriefeur) : “On dit que c’est l’équipe mais c’est aussi le coach qui doit gérer ces temps forts et ces temps faibles là”

    Dans Les Débriefeurs sur ForEver, Julien Bée est revenu avec Marc, sur le match nul des Girondins de Bordeaux face à Amiens (1-1), pour le compte de la 19ème journée de Ligue 2.

    “L’impression que j’ai eu c’est que déjà on a eu 25 premières minutes très compliquées, on n’avait pas le ballon, on n’arrivait pas à mettre la main sur le ballon. Cela s’est un peu rééquilibré en fin de première mi-temps et on a ce penalty que je trouve bien heureux. On va dire qu’on n’a pas d’occasions spécifiques et très, très franches non plus, qui mériteraient qu’on reparte aux vestiaires en menant. Mais on repart en menant, aux vestiaires. Après ce sont les 25 minutes au retour des vestiaires qui me posent problème. On sait que ça fait trois matchs d’affilés qu’on joue à 10 contre 11 pendant quasiment une demi-heure. On sait que la pelouse du stade est grasse, qu’on va manquer de rythme, de jambes et que ça va être compliqué à la fin du match. On le sait, c’est une équation logique qui ne doit pas trop nous surprendre. On sait qu’il va falloir mettre le deuxième et qu’il va falloir le faire rapidement. On a justement 25 minutes où Amiens n’existe pas du tout et sur lesquelles Bordeaux a le ballon, même dans la surface adverse, dans les 30 derniers mètres, mais n’en fait rien comme si le turbo de la voiture était pété, et on n’arrive pas à passer la vitesse supérieure. Je pense que ce match là doit se jouer au feeling, c’est-à-dire que pour moi c’est le coaching qui te fait gagner ce match là. Il fait gagner ce match là normalement au coaching parce que tu sais que tu vas subir dans le dernier quart d’heure, que ça va être compliqué de tenir le ballon donc tu dois faire tes remplacements plus tôt, soit pour venir mettre le deuxième, soit pour mettre les joueurs en rythme en vue du dernier quart d’heure. Sauf que nous on ne fait jamais ça, mais là-aussi on n’est pas trop surpris puisque match après match je dis que Guion me saoule avec ses remplacements à la 82ème. C’est ce qu’il a encore fait sur ce match. On a quand même 5 remplacements, on n’avait pas des joueurs de seconde zone sur le banc. On avait des joueurs qui étaient titulaires sur la première partie de saison. On perd encore des points bêtement, encore plus bêtement que mardi dernier. C’est bête parce qu’on n’apprend pas de nos erreurs. Guion avait déjugé Barbet en disant que son analyse à la fin du match (à Caen) n’avait pas été bonne mais moi je pense qu’elle avait été bonne, c’est le coach qui se plante d’analyse. Il se plante dans sa sensation du jeu, il se plante dans sa sensation des moments, de la gestion des temps forts et des temps faibles. On dit que c’est l’équipe mais c’est aussi le coach qui doit gérer ces temps forts et ces temps faibles là. Là typiquement, on avait Bakwa, on voit que dans cette possession stérile Elis ne sert à rien. On nous parle d’Elis qui doit partir mais tu dois aligner tes dribbleurs sur la pelouse quand tu as des espaces. J’ai bien fait gaffe, ils étaient quatre attaquants à ne pas revenir donc il y avait des espaces. Il y avait tout pour enfoncer le deuxième, il fallait juste utiliser les bonnes cartouches mais on n’a rien fait. Cela a laissé le temps à l’équipe adverse de se réorganiser, de faire les bons remplacements et ils ont marqué le but. Perso ils ne méritent même pas du tout de marquer ce but en fin de match parce qu’ils ne sont pas spécialement dangereux. Mais sur l’ensemble du match c’est assez logique au final.”

    Retranscription Girondins4Ever.

     

    Le podcast de l’après-match :

    Forever (foreverlaradio.fr)