Cédric Carrasso : “J’arrive à Bordeaux, dans un groupe de fous furieux… On jouait à Mario Kart en réseau dans le bus, on se balançait des carapaces rouges et bleues…”

    Sur Colinterview, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Cédric Carrasso, se souvint justement de son arrivée en Gironde, en provenance de Toulouse.

    « En arrivant à Bordeaux, je me retrouve dans la situation de ce que j’ai perdu à Marseille (après sa blessure au tendon d’Achille) : l’Equipe de France et la Ligue des Champions. Il faut à présent commencer l’aventure avec Bordeaux, apprendre à travailler avec ce groupe. Et ce groupe incroyable… Tu arrives, tu as des mecs… Entre les entraineurs, le Président, les joueurs qui sont dans l’euphorie de leur titre… Je me suis dit ‘c’est quoi ce club de fous ! C’est trop bien ici !’. Les mecs étaient au top… Je suis tombé dans un groupe où je me dis qu’il y a juste à faire les choses… Les mecs étaient super soudés entre eux, tu avais un Président, Jean-Louis Triaud, qui était incroyable. Tu avais des entraineurs, que ce soit Jean-Louis Gasset ou Laurent Blanc, mais aussi le préparateur physique, l’entraineur des gardiens qui était Dominique Dropsy… Là tu te dis que tu tombes aussi dans un club incroyable. J’ai eu de la chance. La chance que j’ai eue dans ma carrière, c’est de n’avoir eu que des bons groupes, et c’est vrai. Là, je tombe aussi dans un groupe de fous furieux. Et surtout, footballistiquement… ».

    Et pour illustrer l’ambiance en sein de l’équipe, l’ancien portier bordelais donna une anecdote.

    « Le premier match de Ligue des Champions à Turin, on jouait à Mario Kart en réseau dans le bus pour aller au stade. On se balançait des carapaces rouges et bleues, on gueulait… Mais c’était ça la force de ce groupe, c’est qu’il était capable de rigoler tout le temps ensemble et quand il y avait le match, en une seconde… Il n’y avait pas de jalousie, tout le monde se mettait au diapason de l’autre. Tout le monde était là. Tout le monde avait compris que peu importe qui jouait, le fait qu’on gagne tout, ça bénéficiera à tout le monde. Et ça, c’est une des choses importantes à inculquer dans un groupe, c’est de comprendre que tout ce qu’un groupe réussit – comme Lens aujourd’hui par exemple – ce sera bénéfique pour tout le monde, que ce soit pour les mecs qui jouent, comme ceux qui jouent moins. On se dira toujours qu’ils étaient dans ce groupe… Le mec, s’il cherche un club, il aura toujours un meilleur club que si le groupe entier avait été mauvais. C’est bénéfique à tout le monde, et cette équipe de Bordeaux avait compris ça. C’était incroyable. Tu avais une vingtaine de joueurs, et peu importe quoi jouait, qui ne jouait pas, ça se battait à bloc et tout le monde était fort ».

    Retranscription Girondins4Ever