Ažbe Jug : “A Bordeaux, on m’a jeté à l’eau et j’ai dû apprendre à nager”

    Pour le Metropolitan, Ažbe Jug, après avoir joué dans son pays, la Slovénie, a rejoint les Girondins de Bordeaux. Ce fut d’abord avec la réserve, puis il participa aux entrainements avec les pros, pour déboucher vers 4 matches en professionnels, en quatre ans. Le portier, aujourd’hui à Maribor, revient sur son aventure française.

    “Le déménagement à Ljubljana n’a pas été un problème pour moi, pour être honnête. De toute façon, je rentrais chez moi le week-end, et pendant la semaine, je restais dans un dortoir à Šiška. Bien sûr, j’ai dû devenir indépendante, mais c’était une excellente préparation pour ce qui allait arriver. Lorsque je suis parti à l’étranger, j’étais en fait préparé à une vie aussi loin de chez moi. Je considère mon séjour à l’étranger sous plusieurs angles différents. Bordeaux a surtout été une grande expérience de vie et un test pour moi. On m’a jeté à l’eau et j’ai dû apprendre à nager. Entre autres choses, j’ai dû apprendre la langue française très rapidement. On ne dit pas qu’on se fait français pour rien… Personne ne voulait me parler en anglais, alors la première tâche était claire comme de l’eau de roche : apprendre une nouvelle langue. Ensuite, c’était plus facile”.

    Tout ne fut évidemment pas rose.

    “Bien que je ne puisse pas dire que j’ai jamais passé un mauvais moment, il y a bien sûr eu des choses un peu plus difficiles. Si je me souviens bien aujourd’hui, le plus dur pour moi était que ma petite amie, qui est maintenant ma femme, et moi, ne nous voyions pas beaucoup. Je suis allé jouer au football en France, elle est restée en Slovénie pour étudier. Ma famille me manquait aussi, mais bien sûr, nous nous parlions régulièrement sur Internet, donc c’était plus facile. Les personnes les plus proches de moi étaient toujours là pour moi, pour me soutenir. Même s’ils étaient loin de moi, j’ai senti leur soutien. C’est pourquoi je dis que je n’ai presque aucune mauvaise expérience de ma première expérience à l’étranger, même si j’étais vraiment très jeune.”

    Et en plus du football, s’il sait cuisiner aujourd’hui, c’est grâce à la France…

    “Grâce à mon séjour en France, j’ose dire que je suis un assez bon cuisinier aujourd’hui. En revanche, je n’ai jamais essayé les escargots en France. Ce serait un peu trop pour moi (rires)”.