Ažbe Jug : “Vous deviez vraiment regarder où vous marchiez à Lisbonne. Il n’était pas conseillé d’aller dans les zones où ils étaient fans du Benfica…”

    Pour le Metropolitan, Ažbe Jug, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, est revenu sur son aventure au Sporting Lisbonne, juste après son passage en Gironde. Il y eut également une clause de rachat, comme cela se fait régulièrement dans ce pays, assez astronomique : 45 millions d’euros. Le portier revint sur son expérience.

    “La France et le Portugal sont très différents. La vie en France est d’un niveau supérieur, on y trouve tout ce que l’on peut souhaiter en tant que footballeur. Au Portugal, par contre, les gens vivent pour leurs clubs. Mais les conditions de travail sont moins glamour qu’en France. Non pas que vous manquiez de quelque chose. Vous avez tout ce dont vous avez besoin pour vous entraîner. Mais ce n’est pas comme en France. Là-bas, tout doit être brillant et tape-à-l’œil, alors qu’au Portugal, on trouve des équipements obsolètes dans les salles de sport […] Quant à mes deux années au Portugal, où j’ai eu le privilège de travailler avec un grand entraîneur, Jorge Jesus, j’ai beaucoup appris. Beaucoup. Sur les tactiques de football et aussi sur la façon d’être un gagnant. L’entraîneur des gardiens de but était un ancien coéquipier de mon modèle, Peter Schmeichel, et ce fut également une expérience inoubliable. Et je pourrais continuer encore et encore. En tant que membre du Sporting, vous deviez vraiment regarder où vous marchiez à Lisbonne. Il n’était pas conseillé d’aller dans les zones où ils étaient fans du Benfica… Il fallait aussi faire attention à l’heure à laquelle on sortait dîner. Il est arrivé que des photographes vous suivent et publient ensuite des photos et des notes disant que vous aviez passé la nuit, alors que ce n’était pas le cas. Au Portugal, les gens vivent vraiment pour le football. Ils sont fous de leurs clubs, ils connaissent tous les joueurs, ils vous arrêtent dans la rue. Là-bas, je le répète, j’ai vraiment appris beaucoup de choses sur ce que signifie être un footballeur pour un club comme celui-là.”