Jean-Marc Furlan : “Toi t’es à Monaco en finale de la Coupe d’Europe et moi je suis à Libourne en National donc ce n’est pas la même”

    Sur Podcastine, dans l’émission “4-4-2 Mon amour“, Jean-Marc Furlan était l’invité du jour. L’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, à la question ‘Qu’avez-vous retiré de cette école nantaise de l’époque ?’, a répondu :

    “Sache que je suis allé au FC Nantes juste parce que j’avais l’envie – d’ailleurs je me suis fait virer au bout de 8 semaines, avec un rapport très tendu avec Waldemar Kita – de connaître, de savoir quelles étaient les vibrations qu’il y avait là-bas (sourire). J’avais vraiment envie, profondément de me dire : tiens, tu vas y aller et tu vas voir comment ils vont te parler, qu’est-ce que c’est la Jonelière. C’est pour ça que j’y suis allé directement et que ça m’a plu. C’est pour cette raison que j’ai mis les pieds là-bas mais je n’y suis resté que 8 semaines.”

    Comment vous vous définiriez ? Sur quoi vous misez pour faire la différence offensivement ?

    “Il te faut toujours des individualités. Quand tu as des très, très fortes individualités ça te change le protocole mais ce qui est important c’est de mettre en sécurité les joueurs. Sur le plan des trois zones de jeu, récupération, préparation et finition, c’est comment tu les mets dans les protocoles de jeu, qui leur permettent effectivement d’être libérés. Ce n’est pas pour ça que je n’ai pas envie de défendre parce que je leur inculque aussi comment savoir défendre. Comme me disait Didier Deschamps quand j’étais au diplôme d’entraîneur professionnel – c’était très rigolo – je lui disais : toi t’es à Monaco en finale de la Coupe d’Europe et moi je suis à Libourne en National donc ce n’est pas la même, et il me disait : ce n’est pas compliqué Jean-Marc, je ne vais que là où il y a les meilleurs joueurs dans les deux surfaces (rires). Bon tu t’appelles Deschamps, toi c’est pas pareil (rires). C’est vrai que de ce point de vue-là, si tu as des joueurs très, très forts dans les deux surfaces ça te facilite. Attention, quand tu diriges des joueurs de football, c’est à la fois assez complexe parce que c’est systémique, c’est quelque chose de très complexe, c’est comment tu peux réaliser des bonnes paires, des complémentarités et ça c’est très, très, très important. Ce qui est aussi très important, comme le disait Johan Cruyff : ce n’est pas compliqué, vous montrez la marque du ballon à la première minute et vous leur rendez à la 95ème ou à la 100ème (sourire). C’est ce que Cruyff voulait. Effectivement si tu as le ballon dans les pieds pendant 95 minutes ou 100 minutes, on ne va pas te claquer de but. C’est très difficile de faire comme ça mais comment tu es capable d’avoir une très bonne possession. Dans le football, quand tu es entraîneur tu rêves toujours d’avoir des Mbappé, des Messi, des Neymar parce qu’ils te font la différence un match sur deux ou même quasiment à tous les matchs.”

    Retranscription Girondins4Ever