Alin Buzărin, consultant et journaliste pour de nombreux médias roumain, dans 100% Sport, a donné son avis sur la signature d’Alexi Pitu aux Girondins de Bordeaux.

“Quand un joueur de 20 ans passe de la Roumanie à la France, c’est bon, en principe. Peu importe que la somme ne soit pas très élevée, environ deux millions d’euros. En comparaison, Ivan ou Cicâldău, qui ont quitté la Roumanie à des âges pas beaucoup plus avancés, ont été payés un peu plus […] Mais le cachet du football français, ajouté au blason de Bordeaux, nous rend moins matérialistes et nous fait penser que là-bas, dans le climat sain des Girondins, Pitu se développera selon leurs règles, mieux et plus vite que s’il était resté à Farul ou s’il était parti ailleurs, à l’est, pas à l’ouest. Il importe moins que Bordeaux ait quitté la première division, qu’elle ait eu des problèmes financiers, qu’elle ait été au bord de la faillite. C’est toujours Bordeaux, avec Giresse, Tigana, Zidane, Dugarry (pour ne citer qu’eux), avec Aimé Jaquet sur le banc, puis avec Claude Bez ou Chaban Delmas aux commandes, avec Tchouameni ou Kounde comme derniers produits de luxe sortis des usines. Personnellement, j’ai toujours boudé les transferts de notre part vers le Proche-Orient ou l’immensité de l’ancienne Union soviétique. Surtout quand les sujets sont jeunes, comme Pitu l’est maintenant. A 33 ans, vous pouvez simplement aller charger vos comptes dans les oasis ou les gouvernements… À 20 ans, vous avez l’avenir devant vous et la route vers l’Ouest peut influencer votre carrière d’une autre manière. C’est la théorie. L’Est s’enrichit, l’Ouest se développe. Cela dépend de ce que tu veux, remplir ta cheminée ou devenir un footballeur”.