Alain Roche : “Les côtés négatifs, c’est qu’il n’y a plus le sentiment d’appartenance au club, ou très peu. A un moment, il faut l’inculquer, et ça, c’est par les dirigeants”

    Sur Europe 1, l’ancien joueur et directeur sportif des Girondins de Bordeaux et du Paris Saint-Germain, Alain Roche, a donné son avis sur le “c’était mieux avant”, notamment pour le PSG. Vous allez voir que ses propos pourraient évidemment être rapportés à son autre club, celui au scapulaire.

    « Quand on est jeune, on a une vision différente, on est passionnés par ce qu’on voit. Maintenant, on va plus au stade comme un spectateur, on a de l’âge, on a un peu plus d’expérience. Mon fils ou ses copains, ils vont au stade, ils sont toujours comme des fous. Maintenant, il y a des côtés qui sont très bien, je trouve que ce n’était pas mieux avant. Le stade est une merveille, la pelouse aussi. Nous, on a joué sur des bourbiers, il y avait les cinq nations qui jouaient, ils mettaient du sable et c’était Copacabana. On avait un centre d’entrainement de merde, et là c’est le plus beau d’Europe. On a quand même Ibra qui est venu, on a Messi, Neymar, Mbappé, Beckham. Même moi qui suis un ancien joueur, de voir Beckham au Parc, ça m’a marqué. Donc il y a les côtés positifs ! Les côtés négatifs, c’est qu’il n’y a plus le sentiment d’appartenance au club, ou très peu. A un moment, il faut l’inculquer, et ça, c’est par les dirigeants. Si les dirigeants ne le font pas, si tu oublies ce qui s’est passé avant… Je n’ai pas dit qu’il faut faire revenir des anciens joueurs car quand tu reviens, tu n’as pas forcément les compétences pour venir… Mais il ne faut pas oublier ce qui s’est passé. C’est ça que je reproche, c’est rien d’autre. Ce qui agace en ce moment, c’est que tu vis trop de désillusions. Tu es toujours en position de force sur les matches allers, et tu perds le match retour, dans des conditions qui font mal au cœur, qui font que tu es un peu la risée du monde entier. C’est ça qui pose un problème aux supporters. Mais moi, je ne souhaite à personne, ce qu’on a vécu dans les années 2000… Canal+, Colony Capital, pas une tune, du bricolage… Sept entraineur, huit présidents… On a failli descendre. Pour rien au monde je veux le revivre… Alors, quand j’entends des gens qui disent que c’était mieux avant avec Pancrate, Luyindula… Non. C’est bien maintenant. Mais c’est vrai que je ne m’y retrouve pas dans le sens de l’histoire ».

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