Pedro Pauleta : “Quand je suis arrivé en France à Bordeaux, je me souviens que j’ai découvert l’entraînement spécifique”

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    Pour la Ligue, Jean-Pierre Papin et Pedro Pauleta, deux anciens attaquants des Girondins de Bordeaux, ont parlé de leur travail devant le but qui a abouti à la “Papinade” chez JPP, et un réalisme froid pour l’international portugais. Jean-Pierre Papin commence.

    “Pour marquer 346 buts en carrière, j’ai effectué 1,2 millions de tirs à l’entraînement sans compter les matchs ! Ce qui correspond environ à un peu plus de 200 tirs par jour. Quand arrivait le match, j’étais tellement habitué à tenter et à frapper à l’entraînement que je reproduisais les gestes de la même façon. C’est par le travail qu’est née la « Papinade ». Avec la répétition, je ne me posais même plus de question. Sur tous mes buts en carrière, je pense qu’il doit y en avoir une trentaine où j’effectue un contrôle avant de tirer. J’ai inscrit tous les autres en une seule touche. Pour moi, le contrôle fait perdre l’avantage que l’on a sur l’adversaire, donc je n’en faisais plus”.

    Même chose pour Pedro Miguel Carreiro Resendes, dit Pauleta.

    “Quand je suis arrivé en France à Bordeaux, je me souviens que j’ai découvert l’entraînement spécifique. C’était chaque jeudi, et je restais longtemps avec un jeune gardien du club pour multiplier les frappes ou encore les reprises sur des centres. Je répétais mes gammes. C’était vraiment très important. Mais désormais c’est quelque chose qui s’est perdu. Les joueurs viennent avant l’entraînement pour faire de la muscu et ressembler à Ronaldo, mais aujourd’hui tu vois très peu d’attaquants rester après l’entraînement pour frapper au but […] Au football, tu peux avoir tout le talent que tu veux, il faut aussi de la chance. A Bordeaux, j’en ai eu sur mon premier match, la semaine de mon arrivée au club. Avec ces trois buts, j’ai gagné de la confiance. Et j’ai encore marqué trois fois quelques jours après en Coupe d’Europe contre Lierse. Le buteur marche énormément à la confiance. Et pour ça, il n’y a rien de mieux que de marquer des buts”.

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