Vital Nsimba raconte son arrivée en France en tant que demandeur d’asile politique, jusqu’à ce que les Girondins le repèrent à 15 ans

    Sur ARL, le latéral gauche des Girondins de Bordeaux, Vital Nsimba, s’est longuement exprimé sur ses origines, et son arrivée en France, lui qui est international congolais, bien que né en Angola.

    « Je suis né en Angola, mais j’ai mon père qui est congolais. La moitié de sa famille est au Congo. J’ai choisi le Congo tout simplement parce que c’était une des premières sélections qui m’a approché. L’Angola n’avait pas trop d’intérêt pour moi, et le Congo est arrivé. Je n’ai pas hésité. Je me suis toujours que la première sélection qui s’intéresserait à moi, j’irai. Ça a été le Congo ».

    Puis, sa famille fuyant la guerre, il est arrivé en France.

    « Je suis d’abord allé à Toulouse, puis je suis arrivé dans un foyer à Villenave d’Ornon, un foyer de demandeurs d’asile politique. On a vécu plus de quatre ans dans ce foyer »

    Le défenseur bordelais raconta comment il fut repéré

    « J’ai commencé à Villenave, puis j’ai fait deux années à La Bastide en moins de 13 ans, et je suis reparti ensuite à Villenave. C’est là où je me suis fait repérer par le club. On était dans la même poule et j’ai eu la chance d’être bon tout au long de la saison, et notamment contre Bordeaux. J’ai été pris au centre de formation. J’avais 15 ans. J’avais fait une bonne saison, et ce n’est pas parce que j’avais été bon uniquement deux fois contre Bordeaux qu’ils m’ont pris (rires). Ils m’ont suivi, et j’ai eu la chance d’être repéré ».

    Le football l’a en tout cas aidé à s’évader en penser à autre chose.

    « Oui, clairement. Je ne vais pas dire que je suis né pour ça, mais quand j’étais en Angola, je jouais tout le temps au foot. J’avais même dit un jour à ma grand-mère qu’elle allait me voir à la télé et que j’allais être footballeur professionnel. J’avais quatre ans (rires). C’est un rêve qui s’est réalisé, donc dès petit c’était dans un coin de ma tête. Quand elle m’a vu pour la première fois ? Elle était très fière. Je suis content de la rendre fier, comme toute ma famille ».

    Retranscription Girondins4Ever