Patrice Lair : “On me prend parfois pour un fou mais l’an dernier, les filles ont obtenu que je reste leur entraîneur”

    Dans Le Télégramme, Patrice Lair, le coach des Girondins de Bordeaux, devant l’insistance du média breton, a répondu à la question de savoir s’il irait en Equipe de France, si la Fédération l’appelait. “J’ai bientôt 62 ans. Si demain, on me dit : « Tu fais la Coupe du monde (20 juillet – 20 août) et les JO 2024 en France », je serais cinglé de refuser. Mais aujourd’hui la question ne se pose pas puisqu’on ne m’a rien proposé”. 

    Son homologue, Gérard Prêcheur, semble être le profil idéal. Peut-être parce qu’il est un peu plus lisse que le coach bordelais ?

    “Gérard (Prêcheur) est bien placé. Qu’il soit plus lisse que moi ? Je ne sais pas, il faut demander aux joueuses. On me prend parfois pour un fou mais l’an dernier, les filles ont obtenu que je reste leur entraîneur. Cela prouve que je ne passe pas mon temps à gueuler. Si je suis resté cet été, c’est pour redonner aux joueuses ce qu’elles m’avaient donné. Ce groupe, c’est difficile de le lâcher. J’ai des filles attachantes. Le football féminin est très agréable. Je me sens utile ici. La construction d’un centre de formation ? À Bordeaux, on essaie d’en créer un. Pour nous, ce serait la solution car on a vraiment décidé de travailler sur la formation. J’ai beaucoup de jeunes, c’est une autre façon de travailler, c’est sympa aussi”.

    Photo Régis HAZENFUS – Photographe