Guillaume Hoarau : “À Paris, on m’appelait ‘le Réunionnais’. Et ici on m’appelle ‘le Parisien'”

Dans Le Parisien, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Guillaume Hoarau, qui est à la retraite du monde professionnel depuis quelques mois, a répondu à la question de savoir si la page de cette première vie était réellement tournée.
“Il me faut encore du temps. Ce n’est pas facile de changer de vie. Celle de joueur est vraiment une vie de privilégié où l’adrénaline des matchs en fin de semaine est la plus importante. Quand cela s’arrête, tu as beau être préparé, cela fait mal. C’est le bon mot : mal. En plus, j’ai arrêté un peu à contrecœur alors que j’étais au FC Sion. Et après, j’ai effectué le choix le plus dur. J’aurais pu faire comme plein de joueurs et aller sur les plateaux de télé. J’ai eu plein de propositions. Mais il était où, le challenge ? Alors, j’ai décidé le voyage vers l’inconnu en retournant chez moi. C’est bizarre de dire ça, mais c’est vrai. Vingt ans d’absence, c’est un trou. Surtout entre 20 et 40 ans, là où tout se construit. Ce n’est pas parce que je rentrais tous les ans faire la fête ici que j’étais chez moi. Et je savais que c’était particulier. Beaucoup de gens m’ont supporté, mais certains attendent aussi que je me plante. C’est la vie. À Paris, on m’appelait « le Réunionnais ». Et ici on m’appelle « le Parisien ». Et l’étranger qui arrive quelque part, on a parfois envie de le voir se planter. Pourtant, j’ai fait le choix de rentrer pour monter une académie de foot. Alors, je joue la seconde mi-temps de ma vie et je dois prouver aux Réunionnais que je suis là pour rendre quelque chose à mon île”.