Rolland Courbis : “Oui, on pouvait avoir la vision d’un très bon joueur, mais pas à ce point-là”

    Dans Clique, Rolland Courbis s’est remémoré le Zinedine Zidane de l’AS Cannes, là il a été formé.

    « Tout ce qui se passe du côté de Marseille ne me laisse pas indifférent, et c’est vrai que j’ai des relations avec l’AS Cannes. L’AS Cannes a à l’époque un centre de formation monstrueux, avec des gens très compétents. A cette époque-là, on aurait pu faire jouer en même temps Johan Micoud, Patrick Vieira, Zinedine Zidane au milieu de terrain… Le gars qui s’occupe de la cellule de recrutement de l’AS Cannes va voir un autre joueur qui joue avec Zizou. Ce jour-là, il voit quand même un dénommé Zinedine Zidane être quand même assez talentueux pour le noter et aller le revoir. Finalement, il est récupéré par l’AS Cannes au centre de formation, donc je suis au courant qu’il y a dans ce club un jeune marseillais des quartiers nord, celui où je suis né. Il arrive à 15-16 ans à Cannes […] Il fait quelques matches en première division, il marque un but contre le Paris Saint-Germain qui le fait connaitre un peu plus. Luis Fernandez, qui est son entraineur à l’époque, il en dit le plus grand bien de lui. On a vu quelques images même si nous ne sommes pas dans l’époque d’aujourd’hui où l’on voit le moindre petit détail quand il y a un but ».

    Mais quand il signe à Cannes, au départ, on ne peut pas imaginer qu’il deviendra ce joueur qu’il a été.

    « Non, pas du tout. Talentueux, ok… Oui j’ai vu quelque chose, mais comme tout le monde. C’était quelqu’un qui était considéré comme un des meilleurs joueurs passés par Cannes. Mais par contre, de là à penser au reste… Une carrière internationale, à la limite, pourquoi pas puisqu’on le voyait bien dans la catégorie des futurs bons, voire même des futurs très bons. Mais des futurs grands, dans la catégorie des Maradona, Platini… Là, non, sincèrement. Et encore moins dans la catégorie des futurs entraineurs. Là, il m’a vraiment pris à contrepied avec une feinte de frappe, je ne m’en suis pas remis en tant qu’ancien défenseur. Oui, on pouvait avoir la vision d’un très bon joueur, mais pas à ce point-là. A 15-16 ans, il y a une marge de progression qui existe et qu’on ne connait pas ».

    Retranscription Girondins4Ever