Régis Brouard revient sur ses propos du match aller, maintenant le terme “victimes”

    (Photo by Kevin Guizol/Icon Sport)

    Avant le match aller, l’entraineur bastiais Régis Brouard avait attaqué, en conférence de presse, David Guion ou encore Yoann Barbet, par rapport aux propos tenus par ces derniers en conférence de presse.

    “Des gens de Bordeaux se permettent de dire des choses, alors qu’il y a trois semaines de ça leur entraineur, dans une conférence de presse, évoquait le calendrier avant de jouer Laval et le FC Metz… Il a plus parlé du match du Sporting Club de Bastia que du match de Laval ou de Metz. Il avait déjà anticipé le contexte… En fait, il faut s’arrêter avec ça. Et je viens de voir, avant de venir en conférence, qu’il y a un joueur, Yoann Barbet, qui s’est permis de dire que c’était très compliqué de venir jouer ici… Cela fait deux ans que le club a retrouvé le banc professionnel, il se passe quoi ? Il faut quand même arrêter de toujours se poser en victime, ou de commencer à chialer avant de jouer. Ça devient très pénible. Et je voudrais tout simplement leur rappeler que sur les 11 journées, les Girondins de Bordeaux ont eu cinq penaltys”. (Régis Brouard, le 15 octobre, avant Bastia-Bordeaux)

    Dans Sud Ouest, le coach du club corse est revenu sur la réaction des supporters bordelais suite à ses propos.

    “Si j’ai été sévère ? En quoi ? Ils n’avaient pas parlé de ferveur mais du contexte. C’est différent. Je l’ai dit et je l’assume, c’est se mettre en position de victimes avant de jouer alors qu’il n’y a aucun problème. J’ai reçu un tas de messages. Je sais qu’on est peut-être attendu. Le public bastiais a remercié le public bordelais pour l’hommage rendu aux victimes (de la catastrophe de Furiani). Ils ont été respectueux. Mais ce n’est pas très grave”.

    Il est cependant bon de rappeler que dans le même genre, avant ce match retour, Régis Brouard a également fait “la victime” en évoquant le fait que 90% de son effectif n’avait encore jamais joué dans un stade de 30000 personnes, alors que la question ne lui avait même pas été posée… Comme une excuse avant l’heure, au cas où.

    Mais plus que sa sortie sur les propos de David Guion ou même du joueur qu’il a lancé en Ligue 2, Yoann Barbet (dont il parle également dans Sud Ouest : “il a fait beaucoup de bien à Bordeaux quand il est entré dans l’équipe. Je ne suis pas surpris de sa saison”), le coach bastiais avait surtout lourdement insisté sur le fait que les Girondins de Bordeaux avaient eu – au mieux – beaucoup de chance d’être repêchés pour évoluer en Ligue 2. Rappel des propos :

    “Il y a l’aspect financier, et tout le monde les sentait rétrogradés par la DNCG, et on ne voyait pas comment ce club pouvait repartir. J’en parle librement parce que Bastia a été confronté à ça, et il n’y a pas eu de cadeau de fait, pour le message… Et le deuxième point, c’est sur l’aspect sportif. Quand on regarde bien, ils ont répété qu’ils n’étaient soi-disant pas prêts, mais quand on regarde la nature de leur effectif, la qualité des jeunes qu’ils ont… Vous ne vous retrouvez pas à cette place au bout de onze journées en partant dans l’inconnu… ça m’a fait doucement sourire ce petit truc, là. Cela fait partie du jeu. En fait, ce qu’ils proposent, ce n’est pas surprenant quand on voit la qualité entre les jeunes, les joueurs d’expérience, les joueurs étrangers qui ont rejoint cette équipe… Il y a un drôle d’effectif. Quand vous regardez ligne par ligne, les matches match par match, ça va vite, il y a beaucoup de qualité technique… C’est structuré. Il y a beaucoup, beaucoup de qualité dans cet effectif. Il ne faut pas trop mélanger. On a un peu mélangé l’aspect DNCG et l’aspect sportif. Ils ont fait croire ce qu’ils voulaient à qui ils voulaient, mais pas à nous” (Régis Brouard, le 15 octobre, avant Bastia-Bordeaux)

    Nul doute qu’il y aura quelques trucs à afficher sur le tableau du vestiaire…