Stéphane Moulin (Caen) s’exprime longuement sur sa situation et son avenir : “Je n’ai pas envie de dire que tout va bien, parce que ce n’est pas vrai”

    Dans Ouest-Fance, l’entraineur du Stade Malherbe de Caen, Stéphane Moulin, a fait un point sur son avenir, lui qui est encore sous contrat une saison avec Malherbe, mais qui a vu fleurir des rumeurs l’annonçant partant à l’issue de la saison.

    « Comme je l’ai dit après le dernier match, je me sens bien ici, j’ai encore un an de contrat. Mon président a dit la même chose, que j’avais un an de contrat. La situation est devenue particulière, parce qu’il y a eu des relations qui sont devenues particulières, je n’irai pas plus loin dans mon analyse. J’ai besoin de me sentir en confiance totale pour pouvoir donner le meilleur de moi-même. Aujourd’hui, ce n’est pas que ce n’est pas le cas, mais même si on me dit que ces bruits (de départ) sont arrivés de manière un peu bizarre de la part de sites qui n’ont rien à voir avec ce que l’on peut attendre de la presse du football, voilà, ce sont des choses qui vous touchent. Oui, ça me touche, parce que je ne m’attendais pas à ça, et je me pose des questions. Ça me met le doute dans le sens où je n’ai jamais vécu ça l’année dernière. Après, j’accorde beaucoup plus de crédit à ce que me disent les dirigeants, que ces rumeurs. Mais en même temps, je me dis que ces rumeurs… Il n’y a pas de fumée sans feu, c’est ce qu’on finit par se dire, et ça ne fait pas plaisir. J’aurais aimé que mes dirigeants me passent un petit coup de fil pour me dire que ce n’est pas vrai. Ce que j’ai eu, c’est une réponse en me disant que oui, j’ai effectivement un an de contrat encore. J’aurais préféré qu’on me le dise à moi. Evidemment que je me plais à Caen, je l’ai dit aux joueurs et au staff. Mais pour que ça marche bien, il faut vraiment que tout soit aligné et que tout se passe bien »

    Quelles sont ses relations aujourd’hui avec Olivier Pickeu, le Président du SMC ?

    « Je suis quelqu’un de très sensible, et j’ai besoin de ressentir cette confiance, ce soutien parfois, que j’ai eu, il ne faut pas raconter de bêtises. Mais il y a eu des choses qui se sont passées pour moi sur le plan personnel, et peut-être que je suis un peu plus sensible qu’auparavant. Mais il y a des relations qui se sont tendues, qui n’ont rien à voir avec les jeunes, avec le recrutement, mais entre deux hommes qui parfois ont du mal à se comprendre. C’est de l’ordre du personnel, c’est pour ça que je ne veux pas m’épancher. Je n’ai pas envie de dire que tout va bien, parce que ce n’est pas vrai ».

    Arrive t-il à se projeter sur l’année prochaine avec tout ça ?

    « L’an prochain, ça va être une Ligue 2 compliquée, surement plus compliquée que cette année. On sait déjà que vont rester dans ce championnat Saint-Etienne, Sochaux, Metz ou Bordeaux, et les quatre qui vont descendre de Ligue 1, et j’oublie le Paris FC, Guingamp…  Nous, on va faire partie de ce groupe-là, et je pense que la poule sera un peu plus relevée que cette année. Il faut vraiment savoir où on est, avec qui on va se battre, et contre qui on va se battre ».

    Pour en revenir à cette saison, que le club doit finir, il a parlé aux joueurs avant le match face aux Girondins samedi.

    « Je les ai rassurés, parce que c’est important que les joueurs se sentent en sécurité. Ce n’est jamais simple d’entendre ou de lire des choses comme ça. Ça reste des jeunes joueurs globalement, il n’y en a pas beaucoup qui sont papas, cela veut dire que ce sont des garçons qui peuvent être extrêmement sensibles avec ces choses-là. Je les rassurés en disant que j’étais à 200% avec eux, que j’étais bien avec eux, que j’étais satisfait du travail qu’ils effectuent. Je ne suis pas derrière eux, je suis devant eux, comme ça je prends les coups s’il y en a à prendre, comme toujours. Pour qu’ils sentent que je ne suis pas parti ».

    Retranscription Girondins4Ever