Hatem Ben Arfa : “J’ai l’impression que les éducateurs ne m’ont rien appris véritablement”

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

    Il était porté disparu depuis quelques mois et jusqu’à sa sortie sur Jean-Michel Aulas… L’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Hatem Ben Arfa, lors d’une interview d’il y a quelques jours sur le Five, a eu une nouvelle fois des propos plutôt déroutants concernant sa formation et sa carrière, et notamment ce que lui ont apporté – ou plutôt ce que ne lui ont pas apporté – ses formateurs et entraineurs.

    « Petit, j’étais impressionné par Maradona, Cruyff, Pelé. Ce sont vraiment les trois qui m’ont bercé quand j’étais petit. J’aimais beaucoup la conduite de balle de Léonardo quand il était au PSG aussi. Mais me concernant, c’est à l’instinct. J’ai l’impression que les éducateurs ne m’ont rien appris véritablement. C’est vraiment dans la rue, etc… Et après j’ai grandi mais j’ai l’impression que je n’ai pas eu de plus-value par rapport à tous les éducateurs que j’ai eu, au niveau technique ».

    Alors que l’on pensait que c’était une formule, ou des propos dits un peu vite sans trop réfléchir, il remit cela un peu plus tard dans l’interview, pointant même du doigt les “contraintes” sur un vrai terrain de football.

    « Dans le Five, il y a tout, la science, la malice, les dribbles l’explosivité. Il y a tout, vraiment tout pour s’éduquer footballistiquement […] Ce qui est bien dans le Five, c’est la notion de plaisir, qui est la base du football en vérité. Si on arrive à avoir ce plaisir sur un grand terrain, on va être performant. Le problème c’est qu’il y a trop de contraintes, il faut faire ci, faire ça, des entraineurs qui vont te dire de faire des trucs… Après, si tu tombes sur les bonnes personnes qui te cadrent tactiquement, et que tu restes dans le plaisir, c’est le meilleur […] Mon plus beau but ? C’est avec Newcastle contre Bolton. Ça a déconnecté, j’étais vraiment en transe, et je suis parti, je me suis dit que j’allais y aller, jusqu’au bout. Tu te réveilles un peu de la transe quand tu entends tout le monde crier. Quand je l’ai fait, je l’ai fait en pur instinct, c’est venu comme ça. C’est une confiance en ton instinct, tu lui fais confiance et tu vas où il te guide. Je pense que le moment où tu fais les meilleures choses, c’est quand ton instinct parle, que ce n’est pas ton cerveau qui te dit d’aller à droite ou à gauche […] Un conseil à donner aux plus jeunes ? C’est vraiment d’essayer de se faire confiance, et d’écouter son instinct, de croire à sa propre identité et en soi jusqu’au bout. Il faut se faire confiance intérieurement. C’est très important parce que parfois, on ne prend pas les joueurs au cas par cas, on veut généraliser ».

    Retranscription Girondins4Ever