Pourquoi faut-il toujours croire à la montée en Ligue 1 ? On fait le point

La fin du championnat de Ligue 2 BKT approche à grands pas. Ce sprint final qui a commencé il y a quelques semaines, va rendre son verdict ce vendredi 2 Juin 2023 aux alentours de 22h30. Ce que l’on peut dire c’est que ce fût une saison éprouvante et longue, avec des hauts, des bas, des joies, des pleures, des sourires, des visages crispés, de la colère, des doutes, du bonheur et du stress…
Si les Girondins de Bordeaux ont toujours été dans la meilleure partie du classement, et ça depuis la 1ère journée du championnat, c’est à l’issue de la 38ème et dernière journée que la position va compter le plus. Avant d’en arriver là il a fallu batailler dans un championnat plus ouvert que la Ligue 1 et par conséquent, plus compliqué. En début de saison nombreuses étaient les équipes à pouvoir prétendre aux deux premières places, synonyme de montée dans l’élite du football français. Certains adversaires ont vite été décrochés de cette course, à l’image de Saint-Etienne, parti avec un net retard et en panne en début de saison. Dijon et Valenciennes aussi ont vite décroché, puis ça a été au tour du Paris FC et d’Amiens de mettre le clignotant pour se ranger sur le bas côté.
Mais il y avait encore du monde sur l’autoroute de la montée. Les bordelais ont directement ou indirectement écarté Guingamp, Grenoble et Caen avant que Bastia et Sochaux ne lâchent eux-aussi. Depuis, trois équipes se disputent deux places : les Girondins de Bordeaux, le leader Le Havre et le FC Metz. Les hommes de David Guion ont fait l’élastique avec Le Havre, se retrouvant un jour à 9 points, avant de revenir à seulement deux petites unités. Mais derrière, le FC Metz n’a pas lâché, maintenant une pression constante sur Bordeaux. Il était donc écrit que ces trois-là allaient batailler jusqu’à la dernière journée.
Le week-end dernier, plusieurs scénarios étaient envisagés, des plus heureux aux plus angoissants. Bordeaux pouvait valider sa montée, pouvait passer premier mais pouvait également rester en stand-by ou se faire dépasser par Metz. Malheureusement les planètes ne se sont pas alignées et après cette défaite à Annecy (1-0) et la victoire des messins à Sochaux (0-1), les Girondins ont basculé sur la troisième place…
Plusieurs jours après la claque reçue, la plupart des supporters, amoureux et sympathisants du club au scapulaire ont encore la gueule de bois. Il reste 95 minutes pour espérer une issue heureuse et donc 95 minutes pour y croire. Justement, pourquoi avons-nous des raisons d’y croire encore ? Parce qu’il y a plusieurs données à prendre en compte.
Le passé l’a déjà démontré
Par le passé, des équipes ont déjà prouvé que tout était possible sur une dernière journée. En Ligue 2, certaines équipes ont réussi à prendre une place au dernier moment, en inversant une tendance qui n’était pas forcément à leur avantage. Remonter un score, marquer un nombre de buts précis, voir un concurrent s’effondrer sur son dernier match etc… Les Girondins eux-mêmes ont su bénéficier de scénarios dingues pour se maintenir en Ligue 1 par exemple, en 2005, lors d’un dernier match à domicile face à Marseille (3-3). En Coupe d’Europe aussi, lorsque battus à l’aller 2-0 par le Grand Milan AC, peu de personnes y croyaient encore mais le match retour légendaire et cette victoire 3-0 avaient redonné le sourire, le bonheur et une joie indescriptible au peuple bordelais.
Les concurrents ne sont pas à l’abri
Les Girondins de Bordeaux sont à la troisième place mais plusieurs scénarios sont possibles, ce qui signifie qu’on a plusieurs flèches à notre arc. Le FC Metz possède le même nombre de points mais une différence de buts à son avantage de +27 contre +24 pour Bordeaux. Les grenats vont recevoir Bastia, seule équipe à jouer le jeu jusqu’au bout avec Caen, et qui veut conserver sa quatrième place. Les Corses viendront bien en Lorraine pour faire un résultat. Si Bordeaux bat Rodez et que Metz est tenu en échec ou battu, les hommes de David Guion verront la Ligue 1 et c’est envisageable. Les messins ont tremblé plusieurs fois ces dernières semaines, surtout à domicile. Ils seront face à un public en folie, ce qui pourrait avoir l’effet inverse, que celui espéré. Sur leurs dernières à la maison, ils avaient difficilement battu Grenoble 1-0, à onze contre dix isérois, difficilement battu Laval et avaient été tenus en échec par le Paris FC (1-1).
Pour les havrais aussi rien n’est joué. Au coup d’envoi ils auront trois points d’avance sur Bordeaux et une différence de buts légèrement à leur avantage, +26 contre +24. Ils vont recevoir une équipe de Dijon qui est relégable et qui ne veut pas descendre en National. Les joueurs de Pascal Dupraz vont venir pour prendre trois points et se maintenir, c’est l’objectif annoncé. Les hommes de Luka Elsner ont eux-aussi les jambes qui tremblent depuis quelques semaines. Hormis les victoires compliquées 2-1 face à Laval (26ème journée), 1-0 face à Rodez (34ème journée), ils ont été tenus en échec par Saint-Etienne (2-2 28ème journée), Guingamp (0-0 30ème journée), Quevilly-Rouen (0-0 32ème journée) et ont perdu face à Valenciennes (0-2 36ème journée). Le Stade Océane n’est donc pas forcément leur terrain de jeu préféré. Si un match nul leur suffirait à monter, la pression de tout gagner ou de tout perdre, pourrait leur jouer un vilain tour. Dijon viendra pour leur rentrer dedans donc le mental va beaucoup jouer.
Des joueurs remontés
La claque reçue à Annecy a d’abord mis un coup au moral de l’équipe. Il ne fallait pas être devin pour voir dans les regards de Yoann Barbet, Tom Lacoux, Josh Maja, Zuriko Davitashvili et autres, que la peine était grande. Ils sont passés à côté de leur match, à l’image de Malcom Bokélé, sorti en colère et frustré de sa prestation. A la fin de la rencontre, il y a eu un moment de silence puis la parole a été prise par David Guion et son staff dans le vestiaire, par Gérard Lopez en personne dans le bus avant de quitter Annecy. La remobilisation général était alors enclenchée. Yoann Barbet en capitaine, Tom Lacoux en co-capitaine et d’autres ont alors pu repartir de l’avant et remobiliser tout le monde car rien n’est perdu. Tout le monde tire dans le même sens et nous aurons des morts de faim face à Rodez. En tant que supporters, bien entendu que nous voulons certains joueurs sur le terrain et pas d’autres. Nous ne citerons pas de noms, ils viendront pendant le bilan. En attendant c’est David Guion et son staff qui vont savoir qui mettre dans les onze guerriers attendus et dans quel système. Joueurs, système, il faudra quoi qu’il arrive tout donner et on peut compter sur les leaders naturels comme Barbet, Nsimba, Gregersen, Lacoux ou Poussin pour booster tout le monde.
Bordeaux peut compter sur ses supporters
Le Stade Saint-Symphorien de Metz et le Stade Océane du Havre sont deux belles enceintes mais elles ne font pas le plein à chaque match à domicile. Le Matmut Atlantique – René Gallice non plus, même si on s’attend à un match à guichets fermés contre Rodez (42 000 personnes). Par contre, la différence va se situer au niveau des supporters. Les Ultramarines en tête, suivis par le nouveau groupe North Gate au Nord ainsi que tout le stade, vont pousser les joueurs à fond. L’ambiance est d’ores et déjà garantie et suivant le scénario du match et de ce qu’il se passe sur les autres terrains, cela pourrait vraiment être indescriptible !
En bref, nous y croyons encore, nous pousserons notre équipe jusqu’à la dernière seconde de jeu. Ils devront faire le boulot contre Rodez, qui viendra pour espérer se maintenir, ne l’oublions pas, mais qui pourrait vite se retrouver en difficulté. Il faudra battre les ruthénois et marquer le maximum de buts afin de terminer le travail. Nos regards se tourneront alors vers Metz et Le Havre, afin d’espérer que les planètes s’alignent ce vendredi 2 Juin.
L’heure des bilans viendra ensuite. Si l’issue est positive nous ferons la fête et nous évoquerons tout cela. Si l’issue est négative, nous ferons un point sur ce qui aura été bon et sur ce qui ne l’aura pas été. Quoi qu’il arrive il y aura des choses à dire sur cette saison 2022/2023.
En attendant, ALLEZ BORDEAUX !