A quoi devons-nous nous attendre aujourd’hui après la mise en instruction de Bordeaux-Rodez ?
C’est aujourd’hui que nous saurons. Que nous connaitrons la décision de la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel, des suites de la mise en instruction du dossier de l’arrêt du match entre les Girondins de Bordeaux et le Rodez Aveyron Football.
Les attentes des Girondins de Bordeaux
Si le Club a mis le temps à communiquer, le faisant samedi dernier, et la conclusion du communiqué ne laisse place à aucun doute :
« Le FC Girondins de Bordeaux renouvelle sa volonté d’obtenir une décision qui ne prévoit pas de sanction disciplinaire à l’encontre du Club et qui permette de rejouer le match arrêté afin que le classement définitif du championnat de Ligue 2 BKT se joue sur le terrain sportif pour en garantir une parfaite équité » (communiqué)
C’est bien l’équité sportive qui est au cœur du problème car en plus de ne pas garantir la montée des Girondins en Ligue 1, l’arrêt du match face à Rodez a des dommages collatéraux comme la descente en National du FC Annecy, au lieu de possiblement Rodez. Quoi qu’il en soit, l’argumentaire du FCGB est basé sur le fait que la rencontre face à Rodez aurait pu/dû reprendre. Nous avons tous en tête le crâne en sang d’un joueur de la Fiorentina lors de la finale de la Conférence League face à West Ham, lui qui avait été touché par un gobelet. Le match était allé à son terme.
Quelles sanctions, et pour qui ?
Dans cette histoire, les Girondins de Bordeaux seront probablement les premiers à être sanctionnés. Sportivement déjà, en n’ayant pas eu la possibilité de monter. Mais également, comme pressenti par de nombreux médias et consultants, par le retrait d’au moins un point (et peut-être d’autres en sursis), ce qui annihilerait la dernière petite chance de montée en cas de match à rejouer. Enfin, il y a évidemment la sanction concernant la tribune du Virage Sud, potentiellement fermée pour le début de la saison prochaine. Ou encore le stade à huis clos pour ce même début de saison.
Annecy pourrait également être sanctionné… d’une descente, si le match ne se rejouait pas. Et enfin Rodez… Car oui, plusieurs éléments, notamment sur le plan médical, pourraient prêter à débat même si, rappelons-le, et le principal concerné le dit lui-même, il est le premier fautif dans cette histoire.
Quelle suite si la décision n’est pas conforme aux attentes ?
« On fera valoir tous nos droits ainsi que les droits en appel etc, si jamais il fallait aller là-bas ». Ce sont les mots de Gérard Lopez en conférence de presse d’après match. Cela signifie qu’en cas de décision non satisfaisante aujourd’hui, le FCGB ira en commission d’appel, puis devant le CNOSF si ce n’est toujours pas satisfaisant. C’est le Président du FC Metz, Bernard Serin, qui en a le mieux parlé.
« Si la décision de la Commission de Discipline ne convient pas à Bordeaux, Annecy, ou Rodez, ces clubs peuvent faire appel, et je pense qu’ils le feront. Il y en a au moins un des trois qui ne sera pas content. Ils feront appel auprès de la Commission de Discipline d’appel de la Fédération Française de Football, qui est l’étape suivante. Elle va elle aussi instruire le dossier et prendre connaissance de toutes les pièces du dossier pendant une semaine, puis prendra une décision. Si la décision ne convient pas à l’un des trois protagonistes, il y aura toujours possibilité d’un appel auprès du CNOSF, qui lui rend un avis consultatif qu’il remet au Comité Exécutif de la FFF. Donc l’histoire n’est pas finie, est peut être longue ».
Car oui, Annecy va directement agir, comme le laisse à penser son dernier communiqué, avec à la clé une « plainte pour des faits délictuels de corruption sportive et d’escroquerie ». Rodez est directement visé.