Philippe Fargeon : « Je plains les dirigeants, les supporters, mais aussi ce pauvre garçon. Le plus malheureux des supporters au monde, c’est lui aujourd’hui »

    Sur Bordeaux Le Mag, Philippe Fargeon est revenu sur ce match arrêté entre les Girondins de Bordeaux et Rodez, et la manière dont il a vécu les choses.

    « D’abord, sur le moment, l’instant T, j’ai été surpris de ce qui se passait… Ça a duré, duré, puis le match a été arrêté, et là on reste sur notre faim. Cela devait être une fête, et cela se transforme en cauchemar. Cette saison, il y avait 20000 personnes de moyenne au stade, sur ce match une euphorie exceptionnelle… Il y a dix mois auparavant, on ne savait même pas si Bordeaux existerait encore. Il y avait cette euphorie, tout le monde parlait de ce match, tout le monde était là et avait envie de participer. On avait retrouvé les Girondins de Bordeaux. Pour ce résultat ».

    Alors, comment expliquer qu’un supporter puisse en arriver là au vu du contexte ?

    « C’est compliqué… Connaissant le personnage, du moins la manière dont il est décrit, ce serait quelqu’un en qui on peut avoir confiance, quelqu’un d’adorable, et qui sur un moment d’euphorie, avec la déception de ce but pris au bout de 20 minutes, a un geste qui peut aussi bien ressembler à un geste d’énervement que… Le geste est condamnable. Avec du recul, je plains les dirigeants, les supporters, mais je plains aussi ce pauvre garçon qui est un passionné des Girondins, qui vit toute sa vie pour les Girondins, et qui sur un geste incontrôlé, et inadmissible, gâche la fête pour lui et pour tout le monde ».

    Avec ce « geste », la relation entre les Ultramarines et la direction du club peut-elle être entachée ?

    « Non, je ne l’espère pas. Je ne l’espère parce que si ce n’est pas un beau geste, que c’est condamnable, je suis persuadé que le plus malheureux des supporters au monde, c’est lui aujourd’hui ».

    Retranscription Girondins4Ever