Jérôme Rothen : “Il a une parole malheureuse, des insultes, et ma mère en a pris un petit peu… Si j’ai un regret, c’est ce livre, ce que j’ai raconté”

    Jérôme Rothen, sur RMC, et sur le thème du “grand pardon”, s’est exprimé sur sa relation avec Zinedine Zidane, qui est selon lui dégradée et inexistante depuis 2004.

    « On est en 2004, je suis sur le toit de l’Europe (rires), Real-Monaco… Je suis vraiment au-dessus du match, il reste quelques minutes, il y a une faute, un tacle par derrière de la part de Zizou. Je suis brillant, je suis l’homme à abattre, j’en rajoute, je reste par terre, allongé, pour gagner du temps. Il a une parole malheureuse, des insultes, et ma mère en a pris un petit peu… Donc ça m’a perturbé sur le moment… J’ai beaucoup de respect pour lui, et j’ai été surpris de cette insulte. Sur le moment pas grave, on a fêté la victoire. On s’est revus quelques semaines après. Le problème, c’est que la poignée de main était tendue, et il n’y a jamais eu de retour, de paroles entre nous. On a fait l’Euro ensuite. Figurez-vous aussi que lors de son retour, les journalistes n’ont pas arrangé les choses en me faisant passer, moi et d’autres, pour des gens qui étaient contre le retour de Zinedine Zidane. Alors que je ne me serais jamais permis d’être contre le retour de Zinedine Zidane, tout Jérôme Rothen que je suis… J’ai toujours eu beaucoup de respect pour le footballeur, j’ai adoré joué avec et contre lui, ça a été le plus grand joueur avec qui j’ai eu la chance de jouer. Mais tout ce qui est ressorti de ce retour c’est ‘Rothen est contre parce qu’il va avoir moins de temps de jeu’. Mais peu importe je n’étais pas en concurrence avec Zinedine Zidane… Pas du tout. Cet épisode-là a rajouté un peu d’huile sur le feu. Derrière, il y a eu beaucoup de tensions en effet, et malheureusement, Raymond Domenech, le sélectionneur, voilà… ».

    L’ailier a un regret, d’avoir écrit cette anecdote dans son livre.

    « Si j’ai un regret, c’est ce livre, ce que j’ai raconté, que ce soit sur lui ou sur d’autres. Ce n’était pas le moment. Je n’avais pas à le faire. C’est ma personnalité. C’est un regret. Ça a accentué. Il a mal pris ce que j’ai raconté de l’épisode en 2004, plus les tensions du retour de 2005, la Coupe du Monde 2006… On s’est parfois croisés, sur des interviewes d’après match, il n’y avait pas de relation, on ne se calculait pas, il ne m’a jamais calculé. Pourtant je suis quelqu’un de très correct, on aurait pu se dire bonjour, mais ça s’arrête là. Je sais qu’il m’en a voulu d’avoir raconté ça. J’aurais aimé échanger avec lui ».

    Retranscription Girondins4Ever