Pierre Espanol : “Un plaisir d’avoir parcouru un long chemin avec lui”

    Faisant partie du plan social qui a eu lieu aux Girondins de Bordeaux, le formateur Pierre Espanol a expliqué à La Dépêche comment il en était venu à devenir éducateur.

    “Par pur hasard. La personne qui m’a mis le pied à l’étrier est Érick Mombaerts, en 1995 si je ne me trompe pas. Il était CTR de la Ligue Midi-Pyrénées, je l’ai rencontré sur un match je ne sais même plus lequel… J’ai dû aller à Paris faire un apprentissage dans un portefeuille d’assurances. Des blessures à répétition à la cheville gauche m’ont obligé à arrêter ma carrière à l’âge de 27 ans. Je me demandais ce que j’allais faire. Honnêtement. Parce que les salaires n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui. Je suis retourné chez mes parents, j’étais isolé, je ne savais pas trop quoi devenir ; cela a duré cinq ans. Alors, Érick m’a dit d’aller à la Ligue à Castelmaurou. J’étais en promenade avec un ami à L’Union. J’y vais. « Voudrais-tu être éducateur ; je cherche quelqu’un de nouveau, pas formaté. Reviens demain matin, si tu veux, je te montrerai. Je suis retourné conformément à son souhait et je ne suis jamais parti. Quelque chose de fou. J’arrive, le centre de préformation vient d’ouvrir ses portes… J’ai appris le métier sur le tas”.

    Puis Pierre répondit sur la question concernant sa personnalité, évoquant l’ancien entraineur bordelais, Jocelyn Gourvennec, de qui il fut l’adjoint aux Girondins.

    “Franchement, je suis quelqu’un de discret. Gloriole n’a jamais dicté mes choix. Ce qui compte pour moi, c’est de travailler avec des gens avec qui je m’entends bien. Dans le vestiaire comme sur le rectangle vert. Ici, Joss, Gourvennec vous l’aurez reconnu, est très respectueux, bienveillant, quelqu’un de brillant avec qui vous nouez des relations simples. Un plaisir d’avoir parcouru un long chemin avec lui. Bref, je suis à l’aise avec les gens, je suis capable de dire des choses au groupe comme aux individus – mais sans blesser. Cela n’empêche pas les joueurs d’avoir à faire face à leurs responsabilités. Toujours avec beaucoup d’affect, donc”.