Marc Morisset : “Même s’il y avait de belles intentions au départ, finalement, même avec toute la prudence que la Métropole a essayé de mettre en avant, il y a eu un échec”

    Lors du Conseil de Bordeaux Métropole, les Girondins de Bordeaux étaient au cœur d’une délibération, concernant “l’adaptation du calendrier de versement des redevances relatives à l’utilisation du Stade Matmut Atlantique”. Une délibération adoptée à 93 voies, contre 2.

    Marc Morisset, conseiller métropolitain, qui a été avec Philippe Poutou à voter contre, est allé dans une explication qui semble un peu surréaliste, et partant un peu dans tous les sens.

    « Je vais voter contre. De toute façon, je suis généralement contre cette logique de la compétition comme le football… On est avec un mercato, on essaye de faire monter au maximum les enchères, et on voit que ça ne marche pas… Même s’il y avait de belles intentions au départ, finalement, même avec toute la prudence que la Métropole a essayé de mettre en avant, il y a eu un échec, voilà. Il faut aussi dire qu’il n’y a aucun étalement ou de correction pour essayer de sauver les soignants suspendus par exemple. Il y a des augmentations mirobolantes d’énergie, de coûts de l’alimentation, de partout… Et évidemment, là, on est plutôt dans cette logique du clientélisme, voire du populisme… C’est assez, je dirais presque déshonorant pour notre institution, d’essayer de se rattraper en disant ‘tiens, on a quand même fait un accord public-privé’, et on voit les conséquences. C’est encore une fois quand il faut encaisser : le privé ça gagne. Et quand il faut perdre, finalement c’est l’Etat qui fait encore une fois des efforts. Là, en l’occurrence, c’est la Métropole qui se plie encore une fois à cette problématique. Donc je dirais non, pourquoi ferait-on ce privilège alors qu’à côté de ça, quand les soignants étaient suspendus, ça a été brutal, violent… Vous êtes suspendus ! Ils n’avaient pas le droit à des revenus, ni de retrouver un autre emploi que celui qu’ils avaient. Aujourd’hui, le gouvernement fait même une logique de rattrapage en les réintégrant, mais sans les 600 jours de carence qu’ils ont subis. On est là, dans cette société de l’opulence, de la mégalomanie. Il fallait voir peut-être de façon plus raisonnable il y a quelques années de ça, au lieu d’investir dans un si grand édifice. Cela veut dire qu’encore une fois, on est dans cette logique un peu maladive de l’être humain, d’essayer encore une fois de travailler sur la fierté des territoires, de la compétition, de surenchérir… Quand tout va mal, c’est quand même l’Etat qui paye. C’est quand même regrettable et je voterai contre ».

    Retranscription Girondins4Ever