Pierre Espanol : « Quand on n’est pas gardé quelque part, sur le coup, on a un peu les glandes. Mais je ne suis pas aigri du tout »
Pour Radio Campus Bordeaux, Pierre Espanol, ancien formateur aux Girondins de Bordeaux, s’est exprimé justement sur son départ il y a quelques mois du FCGB.
« On m’a fait partir, parce que je faisais partie d’un plan social. Ça a été fait correctement, comme le sont fait les plans sociaux. Là, je jardine un peu, je suis chez moi, cela me fait des journées un peu différentes de ce que j’ai vécu pendant des années »
Envisage t-il de continuer dans le football désormais ?
« Vu mon âge, ça va être compliqué. Oui, j’ai toujours la foi et la passion. Après, aujourd’hui, à 60 ans, je sais ce que j’ai envie de faire, et pas envie de faire, c’est tout, et avec quelle manière, et avec qui, et comment. Après, je ne suis pas grabataire, donc je pense que je peux encore rendre des services. Au demeurant, de ce que me disent mes copains, même pour me faire plaisir, si je pouvais aider, j’aiderais encore. Je sais que ça va être très difficile. Je ne suis pas aigri du tout. Je n’ai pas envie d’avoir de l’amertume, non. Quand on n’est pas gardé quelque part, sur le coup, on a un peu les glandes. La seule chose que me suis dite, et que j’ai dit d’ailleurs à mes interlocuteurs lors de mon licenciement, que ce soit Thomas Jacquemier ou le DRH François Perroy, c’est qu’au-delà de la décision qui était leur décision, c’est qu’on m’enlevait d’un travail où j’aurais encore pu rendre service sans problème, parce que ce que je faisais me plaisait. J’avais encore la possibilité de travailler et de rendre des services. Voilà, c’est le seul regret que j’ai là-dessus. C’était ça qui m’embêtait un petit peu, parce que j’ai encore les ressources physiques ».