Dans le Podcast des Légendes, très bon média retraçant la carrière des anciens joueurs de football, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Yannick Stopyra, s’est souvenu de sa troisième place avec l’Equipe de France lors de la Coupe du Monde 1986.

« En fait, je suis parti en avion en classe touriste, et je suis revenu en business class. C’est dans l’avion, et quand on atterrit. A l’atterrissage de l’avion, on va à l’Elysée, on est reçus par François Mitterrand. J’ai un rendez-vous hyper important aussi parce que j’ai un rendez-vous avec le Président du Matra Racing à l’époque, qui voulait me transférer tout de suite. Et puis en fait, Toulouse demandait beaucoup. Je ne voulais pas partir de Toulouse comme ça, c’était un club qui m’avait redonné beaucoup de choses. J’aimais cette ambiance, c’est vraiment une ville que j’aime beaucoup, et il y avait la Coupe d’Europe. On a joué Naples, et je sais que le Président du Matra Racing était venu. Il y avait un article qui disait qu’après ce match, ‘on transfère Stopyra au Matra’. Ça me met en difficulté parce qu’on va aux pénaltys, et je tire… Je fais de l’autodestruction car je me dis que si je loupe, ils vont dire que j’ai fait exprès de louper pour aller au Matra. Et j’ai loupé… Heureusement on est quand même passé et je suis resté à Toulouse ».

Il se remémora aussi sa rencontre avec Diego Maradona, qui vient justement de remporter la Coupe du Monde avec l’Argentine.

« C’est un joueur contre qui j’ai dû jouer cinq ou six fois, notamment quatre fois en Coupe d’Europe. On a aussi joué Naples avec Bordeaux. J’ai joué aussi avec l’Equipe de France avec qui on a été Champion intercontinental contre l’Argentine, et le jubilé aussi de Michel Platini où il était là également. Il avait cette particularité, il mettait son maillot, son short et ses chaussures, il prenait un ballon, et il s’amusait. Là, c’était carrément près du bus. Je sors pour aller voir le terrain. Je le vois, je ne sais pas quoi faire, je fais un peu le mec qui l’ignore, et lui me voit et me fait ‘Ola Yannick’. Là, je me suis dit qu’il m’a reconnu (rires). Je vais lui dire bonjour aussi, ‘oh Diego’, je fais le mec qui est à l’aise (rires). Ce qui est fou, c’est qu’au bout de ma carrière, j’ai joué 17 ans, j’ai quand même marqué officiellement 250 buts, et il y a toujours des petits trucs qui me font dire ‘c’est bien Yannick’. Le sportif était admiratif de ça, il était fier, mais l’humain disait ‘Yannick, putain, c’est Diego Maradona quand même, oh !’ ».

Retranscription Girondins4Ever