Jean-Baptiste Boursier : « J’adorerais être Président des Girondins. Vraiment »

    (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)

    Jean-Baptiste Boursier était un incontournable de BFM TV (était, car aujourd’hui, il entame une nouvelle aventure sur une autre chaine, qui devrait être LCI). Si nous ne le qualifierions pas d’animateur « star » parce que cela n’irait probablement pas avec sa personnalité et ce qu’il recherche, il possède un parcours atypique qui le conduisit au monde du journalisme, où il excelle aujourd’hui de par sa manière de gérer ses plateaux, mais également sa prestance et le calme qu’il dégage en toutes circonstances. Mais ce que peu de monde sait, c’est qu’il fait partie des nombreux supporters des Girondins de Bordeaux dans le monde audiovisuel, comme il l’a confié il y a quelques semaines à l’issue d’un tour de France de la chaine.

     « Je suis d’ici (de Bordeaux, ndlr), donc je suis très content de faire le tour de France BFMTV ici. Je suis né à Talence, j’ai fait des études à Magendie, j’étais Ultramarines à Chaban Delmas… Autant vous dire que je suis un vrai pur et dur, 100% bordelais ».

    Lors d’un long et intéressant entretien à BFM TV que nous vous conseillons (ICI), il parla de sa relation avec le football, lui qui opère principalement en politique, mais qui traitait également de la Ligue des Champions.

    « Le journaliste n’est pas le consultant donc moi, typiquement, sur la Champions League cette année, je suis avec un garçon que j’adore, qui est Johan Djourou. C’est un mec génial, c’est lui le consultant, moi je ne suis pas l’expert. C’est le seul domaine où je me permets de donner mon avis, le foot, parce qu’il y a moins d’enjeu. En tout cas, mon avis impacterait moins des gens qui le partageraient, ou pas. Je fais les questions, le conducteur, etc, et lui donne son avis […] J’ai joué très longtemps au football, j’étais milieu de terrain et j’ai fini libéro, à une époque où il y en avait encore. J’ai commenté les matches à la radio, j’ai toujours aimé ça, et c’est une passion depuis toujours. Après, quand je suis arrivé sur la Champions League, les journalistes de ma rédaction, qui ne me connaissaient pas sur le football, ont questionné ma légitimité. Ça, ça a été très long. Il leur a fallu deux ou trois ans pour se dire ‘ah ok, ça va, il ne dit pas que des c*****’. En fait, il y a des générations de journalistes qui sont très jeunes, très spécialisées, très pointues, très dans les datas, et donc du coup il y avait vraiment un truc : ‘qu’est-ce qu’il vient faire chez nous, lui ?!’. Ils ont compris ensuite que je ne leur voulais que du bien, et que je voulais juste mettre leur travail en valeur, et ça s’est très bien passé. En revanche, il y a un truc qui est génial, c’est que le milieu du football est pire que la politique. Avant un match de Champions League au Parc des Princes sort ‘Mbappé va partir en janvier’, information RMC. C’est deux heures avant le coup d’envoi, on est sur la pelouse au Parc, etc… On me dit que Luis Campos veut venir me parler à l’antenne : ok, cool ! Avant, il passe par nos confrères de Canal, il faut son interview, et il arrive à mon micro. Sauf que quand je pose une question, je veux une réponse… Et ça, ils n’ont pas du tout l’habitude, mais pas du tout. Ils détestent ça. A Luis Campos, je lui demande donc : ‘Alors, il reste, ou il part ?!’… ‘Non mais…’. ‘Il reste ou il part ? Ce n’est pas compliqué, je vous demande s’il reste ou s’il part ?’. Et je voyais l’attaché de presse du PSG derrière qui disant ‘stop stop’ et dans l’oreillette on me disait ‘mais arrête, arrête’. Ce milieu est très, très étrange. De la même manière que si je suis en train de discuter avec quelqu’un à l’antenne, on me dit ‘stop stop, Marquinhos attend (pour réagir à la fin du match)’. Bah oui, deux secondes, il attend, je n’ai pas fini ce que je suis en train de faire, je parle avec quelqu’un… Marquinhos, ce n’est pas le Saint Père. C’est Marquinhos, on l’adore, mais il va attendre dix secondes, il n’y a pas moyen… Ce milieu est un peu fou de ça, ils sont prioritaires sur tout, ils sont raison tout le temps, ils ne veulent jamais être contrariés. Donc je m’amuse de temps en temps à un peu rentrer là-dedans (sourire) ».

    Et qu’aurait-il envie de faire d’autre, que journaliste ? L’âme de supporter, entre humour et sérieux, ressort.

    « Faire autre chose que journaliste !? Diriger un club de foot ? J’adorerais être Président des Girondins. Vraiment. C’est un appel que je lance (sourire). Si vous connaissez des gens qui connaissent des gens, les actionnaires, je suis disponible. Non mais j’adorerais faire ça (sourire) ».

    A cœur vaillant rien d’impossible. Allez Bordeaux !

    Retranscription Girondins4Ever